Découvrez ce que Joanie Guérin a appris sur elle-même grâce à «Si on s’aimait Célébrités»
Marjolaine Simard
Joanie Guérin a brillé par sa force et son engagement tout au long de l’expérience Si on s’aimait Célébrités. Révélée entre autres dans les séries Audrey est revenue et Le temps des framboises, l’actrice revient avec sincérité sur cette aventure humaine qu’elle ne regrette pour rien au monde. Une expérience riche en découvertes, qui lui a apporté clarté, apaisement... et un nouvel élan pour la suite de sa vie amoureuse.
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Pourquoi avoir voulu participer à Si on s’aimait Célébrités?
C’est un enchaînement de petits détails. Un matin, j’ai reçu un courriel de mon agence disant qu’il y avait une ouverture pour participer à Si on s’aimait Célébrités. J’étais déjà fan de l’émission, je la suivais depuis le tout début. J’aimais le format docuréalité, le traitement sensible des relations amoureuses. À ce moment-là, ça faisait trois ou quatre ans que j’étais célibataire. J'arrivais au bout d'un cycle de retour vers moi après m’être séparée d'une longue relation. L’été s’annonçait calme. Je me suis dit: «J’y vais!»
Tu avais été longtemps en relation avec ton ex?
Oui, sept ans. On s’est quittés en bons termes, mais il a fallu que je me reconstruise. À 34 ans, je revenais à une version de moi célibataire que je n’avais pas vue depuis longtemps, avec tout ce que ça implique de doutes et de redéfinitions. Au moment de l’invitation, quelques années venaient de passer depuis ma rupture et j’avais fait beaucoup d’introspection. L’idée de participer, c’était aussi une façon pour moi de me dire: «Allons voir ce qu'il y a à raconter là-dessus!»
Avais-tu envie de représenter la réalité d’une femme de 37 ans célibataire?
Oui, je me disais que si moi je pouvais voir à la télé une femme de mon âge qui est bien, en santé, dans son pic professionnel, encore fertile et qui veut construire quelque chose, ça me parlerait. J’aime aussi parler d’amour: c’est un sujet qui me passionne. C’est central dans nos vies. L’auteure bell hooks disait qu’on tourne trop ça au ridicule dès qu’une femme parle d’amour, comme si elle était névrosée. Alors que non! L’amour, c’est un sujet aussi sérieux que l’architecture.
Tu as donc accepté spontanément?
Très! La veille, j’en parlais avec mon ami Mathieu, avec qui je suivais à l’époque Si on s’aimait encore. Et ce soir-là, en me couchant, j’ai lancé à l’univers: «Est-ce qu’il peut se passer quelque chose de fou dans ma vie?» Le lendemain, je recevais ce courriel de la part de mon agence! J’ai tout de suite écrit à mon ami: «Tu ne croiras jamais ce que je viens de recevoir!» C’était presque magique.
Tu n’as pas eu peur du fait que tu allais exposer ta vie privée?
Un peu. Je me suis demandé si ce serait trop intime. Mais je suis quelqu’un d’authentique. J’ai besoin de contacts vrais. C'est plus une fois dans l’aventure que j’ai pris conscience de ce que ça signifiait réellement que tout le monde puisse juger ce que tu dis et comment tu le dis. C’était nouveau pour moi qu'on me juge sur les réseaux.
Par exemple, le fameux souper avec tes amis et Michaël a fait réagir le public...
Je savais déjà que ça n’allait pas être un feu d’artifice avec Michaël. J’avais prévenu mes amis. Mais ce qui m’a dérangée, c’est que Michaël, devant mes amis, n’a pas été capable de dire une seule qualité à mon sujet. On ne voulait pas l’attaquer. Ce qui est arrivé, c'est que mes amis étaient avec moi face à quelqu'un qui n'était pas avec moi dans l'expérience.
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Comment as-tu vécu les critiques?
Il y a eu des commentaires pas tendres. Certains m’ont traitée de fatigante et d’hystérique. Moi, j’ai décidé de faire eject avec ça. Ce n’est pas représentatif de la réalité que j’ai vécue. Ça m’a appris à me faire confiance à nouveau, à reconnecter avec mon pouvoir d’analyse. Et même si je n’étais pas attirée par Michaël, j’essayais de construire quelque chose. J’aurais voulu qu’on explore vraiment à deux. Mais je me suis sentie seule dans l’expérience. L'enjeu était plus là que dans le fait que je voulais qu'il me dise que je suis belle. Personnellement, dans la vie, je me trouve belle. Je voulais simplement qu'il s'implique dans l'expérience.
Tu n’as donc pas senti qu’il embarquait dans le processus...
Non. Quand il m’a dit que j’étais «tellement insécure», ça m’a donné un choc. J’ai pris du recul. J’ai réfléchi et je me suis demandé: est-ce que je suis insécure ou est-ce que je sens juste qu’il n’est pas là? Il a finalement avoué ne pas avoir embarqué depuis le début, mais il ne me l’avait jamais dit clairement. J’en ai parlé dans le bureau de Louise en sa présence à la fin. Je lui ai dit: «Toi, tu savais depuis le début que tu n'étais pas là et tu ne me le disais pas. Puis tu as mis ça sur le dos de mes insécurités et de mon manque de confiance, alors que les questions que je posais servaient à motiver quelque chose en toi et aller te chercher! Tu me fais travailler dans mes enjeux injustement, donc je ne me sens plus en sécurité de continuer à explorer avec toi!»
Et c’est là que tu as poursuivi l’expérience avec Jérémie. Comment ça s’est passé?
Dès notre premier rendez-vous, il m’a complimentée. C’est si simple, mais ça change tout. J’ai senti sa présence. Il avait des élans sincères, peu importe sa motivation profonde. Ça m’a fait du bien. Je savais que le temps était limité pour créer une connexion amoureuse, mais ce n’était pas grave. Je voulais montrer ce que c’est, la vraie vie d’une célibataire: tu t’écorches, tu te relèves et tu repars.
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Tu avais l’air bien plus sereine dans la deuxième partie...
Oui, je l’étais, et j’ajouterais que je suis beaucoup plus ancrée maintenant dans ma vie. J’ai fait des rencontres depuis cette expérience. Je ne suis pas encore en couple, mais je suis entourée. Je sens que quelque chose s’est déposé en moi. Je suis moins affolée à l’idée d’être seule. À un moment, on veut tellement ne pas l’être qu’on s’oublie. Cette expérience m’a fait du bien.
Avec Jérémie, il y a eu un moment très fort à cheval, au Mexique...
Oui, un des plus beaux moments de ma vie. Pas à cause du baiser ou de Jérémie, mais pour ce que ça représentait. J’étais là, au coucher du soleil, à cheval, sans avoir à tout gérer. C’était un moment de paix au coucher du soleil devant l’océan Pacifique. Je pleurais de gratitude. Ce baiser était une exploration, dans un contexte magnifique. Ça a fait de belles images. Ce moment devant autant de beauté m'habite encore.
Tu as dit à Louise que tu sentais que Jérémie jouait un peu devant la caméra.
Parfois, oui! Il pouvait être très effacé hors caméra, puis devenir super énergique dès qu’elle s’allumait. À un moment donné, j’ai eu l’impression d’être dans une chronique de Sucré Salé. Mais il a toujours été gentil avec moi. Et même si la connexion amoureuse n’était pas là, j’ai aimé l’expérience. J’ai aussi adoré rencontrer Sophie et Maxence, qui étaient également au Mexique. De belles rencontres!

Est-ce qu’une phrase de Louise t’a particulièrement marquée?
Oui. À un moment, je lui disais que je ne cochais pas toutes les cases: maison, famille, stabilité... Elle m’a dit: «Peut-être qu’il est temps que tu assumes qui tu es!» C’est une phrase qu’on entend souvent, mais dans le processus, elle m’est rentrée dedans.
Et pour la suite, tu restes comédienne? Tu as d’autres plans?
Oui, c’est ce que je veux faire. Mais l’émission m’a donné le goût d’explorer l’animation aussi. Je suis quelqu’un de dynamique, et j’ai le sens de la répartie. Peut-être la radio? La fiction m’intéresse toujours. Sinon, mon empathie me pousse aussi à m’interroger sur les métiers en lien avec la relation d’aide. On verra ce que l’avenir me réserve.