Critique du film «Les Quatre fantastiques: premiers pas», le film de superhéros dont on avait bien besoin sans le savoir

Après avoir été séduits par le nouveau Superman, les amateurs de blockbusters estivaux de Marvel se réjouiront de l’arrivée de Les Quatre fantastiques: premiers pas, qui est une véritable bouffée d’air frais. 

Kevin Feige et Marvel ont finalement entendu les critiques et compris ce qui clochait dans bon nombre de leurs récentes productions. Finies donc les durées de fous, ce Les Quatre fantastiques: premiers pas ne dure qu’un tout léger et appréciable 114 minutes. Terminés également les prises de tête, les morts en série et les scénarios alambiqués. Cette nouvelle itération des aventures des Quatre fantastiques est simple – même si les sujets abordés ne le sont pas – et bien rythmée. Mais la surprise est l’optimisme et les bons sentiments qui réconfortent et énergisent. Et Dieu sait si on en a besoin!

Dans l’univers alternatif de la Terre 828, les Quatre fantastiques sont les protecteurs de notre planète dans les années 1960, mais des années 1960 où la conquête de l’espace est désormais un fait accompli. Reed Richards (Pedro Pascal), son épouse, Sue Storm alias la femme invisible (Vanessa Kirby), Ben Grimm alias La chose (Ebon Moss-Bachrach) et Johnny Storm alias la torche humaine (Joseph Quinn) acquièrent des pouvoirs spéciaux après un voyage spatial. Mais rapidement, une menace plane sur notre planète. Silver Surfer (Julia Garner) annonce l’arrivée de Galactus (Ralph Ineson), dévoreur de planètes et futur destructeur de la Terre.

Pour corser le tout, Sue est enceinte et Reed s’inquiète des effets potentiels de leur ADN modifié sur le bébé. Johnny éprouve une fascination pour Silver Surfer tandis que le quatuor réalise vite qu’il n’est pas de taille à lutter contre Galactus – qui leur propose un marché affreux, leur fils nouveau-né contre la sauvegarde de la planète bleue.

Les effets spéciaux sont particulièrement léchés, surtout en IMAX, ce qui bonifie d’autant les performances des acteurs, tous impeccables. On aime notamment le nouvel aspect de Silver Surfer (une femme est d’ailleurs la bienvenue dans ce rôle et Julia Garner éblouira les plus sceptiques), la ville de New York au look délicieusement rétro futuriste ainsi que les scènes dans l’espace (incluant Galactus). Le budget de production, qui dépasse les 200 M$ US, se voit dans chaque image, chaque costume, chaque plan de caméra, le réalisateur Matt Shakman usant parfaitement de la panoplie de moyens technologiques mis à sa disposition par les studios.

Le message au cœur du long métrage est tout aussi travaillé et on a l’impression de revenir à l’essence des superhéros: ils savent ce qu’ils doivent faire, donnent l’exemple et fédèrent la population. Est-ce parce que nous sommes en mal de héros positifs que ces Quatre fantastiques nous ragaillardissent? Sans doute. Et leur prochaine apparition étant prévue dans The Avengers: Doomsday (prévu le 18 décembre 2026), on se surprend à avoir hâte... ce qui ne nous était pas arrivé depuis bien trop longtemps!

Note: 3,5 sur 5

Les Quatre fantastiques: premiers pas défendent la Terre dès le 25 juillet.