Controverse autour de la sortie de «Superman»: des conservateurs américains accusent le nouveau film d’être «trop woke»

À quelques jours de la sortie en salle du nouveau film Superman, le réalisateur James Gunn a provoqué la colère des conservateurs américains en déclarant que le célèbre superhéros débarqué de la planète Krypton était un immigrant.

«Superman, c’est l’histoire de l’Amérique. C’est le destin d’un immigré venu aux États-Unis pour avoir une vie meilleure», a indiqué James Gunn dans une entrevue accordée la semaine passée au journal londonien Times.

Gunn a ajouté par la suite que son nouveau film est «un peu politique», en expliquant que le récit pouvait être interprété différemment selon les convictions de chacun et l’État dans lequel le spectateur se trouve.

Ces déclarations ont rapidement fait réagir plusieurs commentateurs conservateurs américains, dont certains animateurs du réseau Fox News qui se sont fait un plaisir de rebaptiser le film «Superwoke».

«Nous n’allons pas au cinéma pour recevoir des leçons et pour nous faire imposer l’idéologie de quelqu’un», a souligné la présentatrice Kellyanne Conway, une ancienne directrice de campagne de Donald Trump.

James Gunn a été appelé à réagir à la controverse sur le tapis rouge de la première de son film, à Los Angeles, lundi soir. Le cinéaste a insisté sur le fait que le scénario de Superman pouvait s’adresser à tout le monde.

«Je ne suis pas là pour vous juger. Mais c’est un film qui parle de la bonté et je pense que tout le monde peut s’associer à cela.»

L’acteur Sean Gunn, qui incarne le personnage de Maxwell Lord dans le film, s’est plutôt porté à la défense des propos initiaux de son frère cinéaste.

«Ma réaction aux critiques, c’est que c’est exactement de ça [l’immigration] que le film parle. Oui, Superman est un immigrant. Les gens que nous soutenons dans ce pays sont des immigrants et si vous n’aimez pas ça, vous n’êtes pas américain. Les gens qui refusent l’immigration sont contre le modèle américain.»