Critique de «Superman»: James Gunn parvient à réinventer Superman

Isabelle Hontebeyrie
Pas facile de donner un nouveau souffle à l’homme d’acier. Mais James Gunn, bien connu pour sa trilogie Les gardiens de la galaxie, y est arrivé, grâce, en partie, à une distribution qui inclut David Corenswet, Rachel Brosnahan, Nicholas Hoult, Edi Gathegi, Anthony Carrigan et... Nathan Fillion.
Superman est un superhéros qui n’est plus en phase avec l’époque actuelle. Il n’est pas torturé comme Batman, pas violent comme Harley Quinn. Il est gentil, poli, optimiste, un peu naïf... comme Wonder Woman, au fond, et on connaît son avenir cinématographique.
En tant que nouveau patron, chez Warner (qui détient les droits cinématographiques de DC Comics), de DC Studios, James Gunn est désormais l’équivalent de Kevin Feige pour Marvel. Et il a appris de ce dernier en faisant, chez Disney/Marvel, Les gardiens de la galaxie avec le succès (mérité) qu’on connaît. Mais le problème demeurait: comment rendre Superman intéressant aujourd’hui, surtout quand on sait que Christopher Reeve demeure LA référence et que Henry Cavill (malgré toutes ses qualités) n’a pas obtenu la reconnaissance espérée au box-office.

Le scénario de James Gunn comprend plusieurs facettes qui s’imbriquent parfaitement les unes aux autres. La relation de Superman (David Corenswet) et de Lois Lane (Rachel Brosnahan), les attaques de Lex Luthor (Nicholas Hoult, vraiment excellent), les métahumains qui viennent en aide à notre héros (en bon geek, on applaudit Nathan Fillion en Green Lantern... et portez attention à son équipement, car il lui arrive de créer un doigt d’honneur!), tout cela contribue au rythme trépidant de ce long métrage de 129 minutes pendant lequel on ne s’ennuie pas une seconde.
Évidemment, avec ses 225 M$ de budget de production, ce nouveau Superman en met plein la vue. Entre le chien Krypto, réalisé par ordinateur et inspiré du chien de James Gunn, la forteresse de solitude, construite en «dur», les combats et autres déplacements dans des univers parallèles, James Gunn s’assure de combler les amateurs de superhéros.
Sans toutefois reproduire le charmant et savant délire des Gardiens de la galaxie, le scénariste, réalisateur et producteur s’assure de combler les attentes des amateurs de superproductions consacrées aux superhéros. Est-ce donc le début de la fin de la suprématie Marvel?
Note: 3,5 sur 5
Superman prend son envol dans les salles de cinéma – incluant en IMAX – de la province dès le 11 juillet.