Comment «MasterChef Québec» a aidé Frédérick à s’ouvrir émotionnellement
«MasterChef Québec», du lundi au mercredi à 19h30 et le dimanche à 20h30, à TVA et sur TVA+
Marjolaine Simard
Tout au long de l’aventure MasterChef Québec, Frédérick a charmé tout le monde par sa bonne humeur et sa présence chaleureuse. Après avoir tissé des amitiés solides et impressionné la galerie à plusieurs reprises grâce à ses plats, son départ laisse un vide dans la cuisine. Mais au-delà de la compétition, cette expérience lui a permis de plonger dans ses émotions et de les partager pleinement avec les autres, lui laissant des souvenirs forts et inoubliables.
• À lire aussi: Sandra, gagnante de la saison 1 de «MasterChef Québec», rend un touchant hommage à son amie Lydiane, récemment éliminée
• À lire aussi: Le nouveau projet touchant du candidat médecin de «MasterChef Québec» va vous émouvoir
• À lire aussi: Lydiane a réalisé son rêve à «MasterChef Québec» grâce au soutien de son conjoint et de ses enfants
Frédérick, est-ce que tu rêvais depuis longtemps de participer à l’émission ou ton inscription a été le résultat d’un coup de tête?
J’écoute MasterChef Australie depuis l'école secondaire: j’ai toujours adoré cette compétition! Mais de là à imaginer que je pourrais y participer, jamais. Quand la version québécoise a commencé, je n’y ai même pas pensé. À la deuxième saison, l’idée m’a traversé l’esprit, mais je manquais encore de confiance en moi. Et à la troisième, mes amis m’ont tous dit: «Let’s go, Fred, vas-y!» Et je me suis dit: «OK, cette fois, je me lance!» Si je n’avais pas écouté mes amis, je ne me serais peut-être jamais inscrit.

Comment la cuisine est-elle entrée dans ta vie?
C’est vraiment grâce aux émissions de cuisine. Mes parents cuisinent bien, mais plutôt des plats familiaux, réconfortants. Moi, ce sont les émissions qui m’ont donné le goût d’aller plus loin, de faire des plats plus élaborés. Je me souviens, plus jeune, j’étais dans ma chambre avec ma petite télé et je regardais ça pendant des heures. J’apprenais les techniques, je les essayais ensuite, et chaque fois, ça marchait! C’est comme ça que la passion est née et que j’ai eu envie d’en faire toujours plus.
C’est quand même différent de se mettre au défi à la maison que dans la cuisine de MasterChef...
Oui, c’est complètement autre chose! À MasterChef, on découvre les ingrédients sur place, sans recette pour nous aider. Il faut improviser et faire confiance à notre instinct. On me dit souvent que je cuisine à l’intuition, et c’est vrai. C’est ce côté spontané qui m’a beaucoup servi pendant l’aventure.

On t’a vu pleurer à quelques reprises, ce qui n’est pas du tout dans tes habitudes...
Les émotions, là-bas, sont vraiment multipliées par mille. Moi qui regarde beaucoup les téléréalités québécoises, je me disais souvent: «Voyons donc, pourquoi ils pleurent autant?» Mais maintenant, je comprends! C’est difficile à expliquer, mais tout est plus intense. Il y a les liens qu’on crée, la pression, la fatigue... J’ai découvert que j’avais le droit d’être sensible. Habituellement, je garde tout pour moi, même avec mes proches. Et là, après seulement quelques semaines avec les autres candidats, les émotions sortaient toutes seules. MasterChef, c’est bien plus qu’une émission de cuisine. C’est une expérience humaine qui m’a appris à m’ouvrir et à laisser aller ce que je ressens.
On sent que tu as développé des liens très forts avec les autres candidats...
Oui, vraiment. On est devenus très proches. On a même un groupe de discussion; on s’écrit sans arrêt. Je pense à Tammy, avec qui j’ai passé l’audition. Dès notre premier regard, ça a cliqué. On était tellement heureux de nous retrouver ensemble dans l’émission! Tout au long de l’aventure, on a gardé un lien très fort. Il y a aussi Alexandre, Anne-Catherine... Honnêtement, tout le monde. Cette année, notre gang est vraiment soudée.


Y a-t-il un moment en particulier qui t’a marqué pendant ton aventure à MasterChef?
J’ai adoré le défi Chasse et pêche avec Fabien Cloutier. Même si j’ai fini en élimination, c’est là que j’ai reçu les plus beaux commentaires de tout mon parcours. Martin m’a dit que mon plat l’avait fait voyager partout dans le monde et que c’était l’un des meilleurs qu’il avait goûtés de sa vie. J’en parle et j’ai encore des frissons. C’est à ce moment-là que je me suis dit: «OK, je sais vraiment cuisiner!»

Tu as dû rendre ton tablier dimanche lors du défi d’élimination en compagnie du juge invité Louis-François Marcotte. On a senti Martin et Stefano très émus par ton départ...
Oui, et ça m’a beaucoup touché. Ce sont mes deux chefs préférés au Québec! J’ai une immense admiration pour eux. Martin est tellement rassembleur, humain, toujours bienveillant. Stefano, lui, a ce côté entrepreneur inspirant, très passionné. Mon plus grand regret, c’est d’avoir choisi le lapin. J’aurais dû y aller avec le poisson, qui est ma force. J’ai voulu me démarquer, mais ça peut vite devenir un couteau à double tranchant. En plus, j’ai tenté une sauce au chocolat pour la première fois et j’en ai mis un peu trop. Le résultat n’était pas à la hauteur de ce que j’espérais. Pendant le défi, mes collègues me parlaient du lounge, et je ne répondais même pas. Je le sentais venir. Toute ma semaine avait été difficile. En plus, le lendemain, j’avais un examen pour mon cours d’infirmier. Si je partais, je pouvais le passer; si je restais, je devais repousser mes études de six mois. Tout ça me trottait dans la tête. J’étais fatigué.


Qu’est-ce que cette expérience a changé dans ta vie de tous les jours?
MasterChef m’a vraiment fait grandir. Au début, j’avais un peu le syndrome de l’imposteur. Mais après avoir reçu de bons commentaires, j’ai compris que j’étais à ma place. Ma confiance a vraiment augmenté, autant en cuisine que dans la vie. Avant, j’avais tendance à garder pour moi ce que je pensais. Aujourd’hui, j’ose plus m’affirmer, dire les choses. Cette aventure m’a transformé humainement. Au-delà de la cuisine et des techniques apprises, le plus beau, c’est tout ce que j’ai découvert sur moi-même. Si on m’offrait de participer à une édition spéciale avec d’anciens candidats, je lèverais la main sans hésiter!