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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Un suspect qui refuse de parler: Carl Girouard n’a dit qu’une phrase en 5h30 d’interrogatoire

L’assaillant de la tuerie de l’Halloween dans le Vieux-Québec refusait de s’expliquer

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Photo portrait de Nicolas Saillant

Nicolas Saillant

2022-04-20T15:00:04Z
2022-04-20T18:57:20Z
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Malgré 5 h 30 min d’interrogatoire pendant lesquelles l’enquêteur a tenté d’entrer en dialogue avec lui, l’auteur de l’attaque de l’Halloween s’est terré dans un mutisme complet.  

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Une fois l’assaillant du Vieux-Québec finalement arrêté après 2 h 30 min de cavale meurtrière, c’est le lieutenant-détective David Gionet qui a eu le mandat de faire parler le suspect pour tenter de comprendre les motivations qui l’ont poussé à commettre deux homicides et cinq tentatives de meurtre.

Après la tuerie de l’Halloween en 2020, Carl Girouard a été interrogé par le lieutenant-détective David Gionet sans dire un mot pendant 5 h 30 min, à l’exception d’une phrase : « je veux parler à mon avocat ».
Après la tuerie de l’Halloween en 2020, Carl Girouard a été interrogé par le lieutenant-détective David Gionet sans dire un mot pendant 5 h 30 min, à l’exception d’une phrase : « je veux parler à mon avocat ». Photo courtoisie, SPVQ

Or, Carl Girouard avait exercé son droit au silence de manière presque absolue dès le moment de son arrestation.

Dans le but d’établir un premier contact, l’enquêteur Gionet a d’abord rencontré le suspect à l’hôpital où il était évalué pour un risque d’hypothermie.

Le suspect a par la suite été amené dans une salle, le quartier de détention, pour remplir un formulaire.
Le suspect a par la suite été amené dans une salle, le quartier de détention, pour remplir un formulaire. Photo courtoisie, SPVQ

« Ç’a été très court », a relaté le policier devant les 11 jurés. « Il a complètement tourné la tête de l’autre côté en soupirant », a ajouté M. Gionet, qui est parti en informant le suspect qu’ils allaient se reparler. 

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C’est donc vers 10 h du matin, le lendemain du drame, que Girouard a été amené dans une salle d’interrogatoire en compagnie du lieutenant-détective Gionet. 

Pendant 2 h 20 min, le policier a tenté d’établir un lien avec le suspect pour l’amener à parler, mais l’assaillant ne disait pas un mot. 

Alors qu’il avait ses mains au visage, et que l’enquêteur parlait de tout et de rien, l’accusé a dit finalement une seule phrase, « je veux parler à mon avocat ».

Après cet appel, le lieutenant-détective a tenté à nouveau de le faire parler jusqu’à ce qu’il ait mis un terme à l’interrogatoire après 5 h 30 min de monologue.  

Des photos de lui ont été prises et des prélèvements ont été faits avant de le reconduire en cellule.
Des photos de lui ont été prises et des prélèvements ont été faits avant de le reconduire en cellule. Photo courtoisie, SPVQ

Pendant tout ce temps, Girouard était « calme », « écoutait » et « regardait » le policier.

« Je sentais qu’il avait une perception de ce que je disais », a affirmé M. Gionet, tout en n’ayant pas été capable de dialoguer avec le suspect. 

Il refusait de s’identifier

Quelques heures plus tôt, lorsque les policiers Audrey Boulet et Dany Gauthier se sont approchés du suspect qui avait été localisé près de l’Espace 400e par des agents du Port de Québec, l’homme de 26 ans était debout, l’épée dans sa main gauche, qu’il a lancée.

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« Il nous attend parce qu’il nous regarde, il ne bouge pas », a relaté l’agente Boulet. 

Photo courtoisie, SPVQ
Photo courtoisie, SPVQ

Calme et coopératif, il a exécuté tous les ordres des policiers qui l’ont arrêté.

L’homme a cependant refusé de s’identifier. Il a dit : « Vérifiez mon char, un Saturn Ion 2006, vous allez savoir je suis qui », ajoutant « en face du Château » en guise de précision. 

Plus tard, au poste de police, Girouard répondra : « vous m’avez dit que j’avais droit de garder le silence », lorsque la policière lui demande des informations nominatives.

Photo courtoisie, SPVQ
Photo courtoisie, SPVQ

Pas de propos délirants

Tout comme les deux policiers, l’ambulancier Pierre-Luc Laflamme, qui a pris en charge le suspect, a affirmé que Girouard « collaborait bien, sans résistance » et qu’il n’avait pas de propos délirants.

Il a répondu minimalement aux questions posées, souvent par hochement de tête. 

« C’était un appel comme les autres, c’est ça qui était étrange », a terminé l’ambulancier.

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