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L'article provient de Clin d'oeil

American Apparel : 5 faits pour comprendre Dov Charney, entrepreneur montréalais controversé

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Amélie Hubert-Rouleau

2025-07-19T20:00:00Z
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Un nouveau documentaire dévoilé début juillet par Netflix lève le voile sur la montée en popularité et la chute d'une compagnie légendaire chez les millennials: American Apparel. Dans Trainwreck: The Cult of American Apparel, on met aussi en lumière certaines pratiques douteuses de son fondateur et ancien PDG d'origine montréalaise, Dov Charney.

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Voici ce qu'on apprend sur Dov Charney dans ce nouveau documentaire Netflix.

Courtoisie: Netflix
Courtoisie: Netflix

Né à Montréal, Dov Charney a fondé la compagnie American Apparel en 1989. Se présentant comme une entreprise de vêtements équitable, le siège social de 800 000 pi2 situé au cœur de Los Angeles a, à une certaine époque, fait partie des plus grandes usines des États-Unis et aurait employé environ 4500 travailleurs textiles payés au-delà du salaire minimum.

1. Selon Trainwreck: The Cult of American Apparel, l’entreprise faisait signer des accords de non-divulgation à ses employés lorsqu’ils obtenaient des promotions.

Le tout compliquait le fait de poursuivre Dov Charney pour inconduite présumée – ou le rendait pratiquement impossible. « Chaque fois que l’on recevait une prime ou une promotion ou que nos salaires changeaient, ils nous faisaient signer un accord de médiation qui disait : “ Hé! on m'a récemment proposé plus d'argent et cela signifie que je ne peux pas poursuivre Dov, je ne peux rien dire de négatif sur l'entreprise ”», affirme dans le docu Michelle, une ancienne employée.

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2. Dov Charney aurait souvent qualifié ses employés de « perdants » (« losers ») ou leur aurait dit qu’il les détestait.

Plusieurs vidéos captées par des employés le montreraient en train de les invectiver ou de les provoquer. Il organisait aussi des conférences téléphoniques de manière hebdomadaire avec tous les employés de l’entreprise, pendant lesquels on risquait d’être désigné le « niaiseux de la semaine » (« fool of the week »). « Il y avait toujours quelqu'un qu'il appelait le « fou de la semaine », dit Michelle dans le documentaire. C'était tellement mortifiant que des centaines de personnes entendent que vous, personnellement, étiez le « fou de la semaine » d'une entreprise de plusieurs millions de dollars. » À l’époque, il a aussi été accusé d’inconduites, de harcèlement sexuel envers de jeunes travailleurs et de créer un environnement oppressif dans ses magasins. Un clip présenté pendant Trainwreck le montre également nu, paradant devant deux de ses employées.

Michelle, une ex-employée de la compagnie
Michelle, une ex-employée de la compagnie Courtoisie: Netflix

3. L’entrepreneur a nommé en 2007 un homme qu’il admirait énormément, Robert Greene, au sein du conseil d’administration de l’entreprise.

Robert Greene est l’auteur d’un livre, The 48 Laws of Power, qui est devenu une véritable bible pour l’homme d’affaires. Selon le témoignage de Jonny, un ancien employé, le kit d’arrivée dans la compagnie comprenait d’ailleurs un BlackBerry – pour être joignable en tout temps –, une caméra Leica, un vibrateur Magic Wand de Hitachi... et un exemplaire de The 48 Laws of Power. Dov Charney citait régulièrement le livre, qui condense 3000 ans de manigances politiques en leçons concises. Certains des commandements qu’on peut y lire sont : « Ne faites jamais ombrage aux maîtres » (« Never Outshine the Master »), « Apprenez comment rendre les autres dépendants de vous » (« Learn to Keep People Dependent on You ») et « Écrasez totalement votre ennemi » (« Crush Your Enemy Totally »).

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Jonny, un ancien employé d'American Apparel
Jonny, un ancien employé d'American Apparel Courtoisie: Netflix

4. Le businessman logeait des employés sélects à son manoir de Silver Lake.

À la Garbutt House, ces employés – surtout des jeunes femmes, surnommées les « Dov Girls » – exécutaient ses ordres et faisaient figure d’autorité en son nom. La demeure a plus tard été décrite par un employé comme une sorte de « manoir Playboy pour hipsters ».

Courtoisie: Netflix
Courtoisie: Netflix

5. Dov Charney n’a jamais été inculpé ou reconnu coupable des agissements qu’on lui reprochait.

Les poursuites intentées contre lui ont été réglées à l’amiable ou soumises à l’arbitrage. Après avoir été renvoyé de son poste de PDG d’American Apparel en 2014, il a fondé deux ans plus tard une nouvelle compagnie de vêtements, Los Angeles Apparel, dont l’esthétique rappelle d’ailleurs étrangement celle d’AA...

Il travaillerait également pour la compagnie Yeezy, la marque de mode créée par Ye (Kanye West). Selon le Rolling Stone, c’est également Dov Charney qui aurait imprimé le t-shirt controversé de West arborant « White Lives Matter ».

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