Voici les équipes qui peuvent absorber Jake Evans et Joel Armia
Nicolas Cloutier
Emballer Jake Evans et Joel Armia dans une même transaction est une avenue explorée par le Canadien de Montréal, mais à quel point est-ce possible à l’ère du plafond salarial?
Très, très faisable: c’est le constat auquel arrive le TVASports.ca en consultant Hart Levine, expert en masse salariale et fondateur du site web PuckPedia, devenu la référence pour les informations relatives aux contrats des joueurs sur la sphère publique.
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D’emblée, il y a des équipes susceptibles de se ranger dans le camp des acheteurs à la date limite des échanges qui pourraient absorber les 5,1 millions $ occupés cumulativement par le duo d’attaquants sur la masse salariale sans même que le CH ne retienne un sou.
«Les Flames de Calgary, l’Utah HC, les Red Wings de Detroit, les Jets de Winnipeg et les Canucks de Vancouver peuvent directement absorber Evans et Armia, indique notre expert au téléphone. Je suppose qu’on peut inclure les Blue Jackets de Columbus, mais je ne les mets pas vraiment dans le groupe d’équipes qui vont dépenser pour des joueurs de location.
«Pour l’Avalanche du Colorado, ce serait serré, mais il y aurait moyen de moyenner.»
On peut aussi songer aux Rangers de New York et aux Bruins de Boston, mais, comme les Blue Jackets, ils font partie de ces équipes entre l'arbre et l'écorce à l'approche du 7 mars. Il s'agit également de trois rivaux du CH dans l'Est en pleine course aux séries.
Jusqu'ici, ce sont surtout les Jets qui ont du sens. Avouez qu'il serait particulier pour Evans de retrouver Mark Scheifele...
Surveillez l’infirmerie
La liste ne s’arrête pas là. On pourrait ajouter les Stars de Dallas, par exemple, si le nom de Miro Heiskanen est éventuellement ajouté à la liste des blessés à long terme. Ou encore, les Panthers de la Floride.
«Disons que la saison de Matthew Tkachuk est terminée, mentionne Levine. Eh bien, à ce moment, les Panthers pourraient se le permettre. Le statut de certaines équipes dépendra des rapports médicaux dans la semaine à venir.»
Et qu’en est-il du Wild du Minnesota? Un partisan bien informé soulignera que cette équipe prétendante sombre au 30e rang de la LNH pour l’efficacité en infériorité numérique. Le duo Evans-Armia, diablement efficace à court d’un homme, n’est-il pas exactement ce que le docteur a prescrit?
«C’est là qu’il faut évaluer chaque équipe individuellement, nuance notre intervenant. Le Wild a de l’espace en ce moment, mais Kirill Kaprizov est sur la liste des blessés à long terme. Il reviendra éventuellement au jeu.»
De l’espace en abondance
Parmi toutes les équipes mentionnées jusqu’ici, ce sont les Blue Jackets et les Flames qui auront les coudées les plus franches. Leur espace projeté à la date limite est de 87,5 et 81,86 M$ respectivement au moment d’écrire ces lignes. Ce n’est pas une erreur. Une équipe n’ayant aucun joueur sur la liste des blessés à long terme peut en fait accumuler de l’espace au fil de la saison. Le salaire annualisé (le fameux cap hit), c’est une donnée qui, normalement, est calculée sur une base quotidienne.
«Les Flames, par exemple, auront 18 M$ de lousses à la fin de la saison selon les projections actuelles. À la date limite, il reste 21,9 % de la saison à faire. À partir du 7 mars, il reste ainsi 18 M$ à payer pour un joueur avec un cap hit de 81 M$ [21,9 % de 81, NDLR]. C’est comme ça que les équipes qui n’utilisent pas la liste des blessés à long terme accumulent l’espace», explique Levine.
Ces deux équipes pourraient carrément louer un quart-arrière de la NFL pour la fin de la saison tellement elles ont de l’espace en abondance.
Amenez le courtier
Le CH ne doit pas seulement se restreindre aux équipes qui ont de la marge de manoeuvre. Il y a moyen d’élargir davantage l’éventail de possibilités.
Une équipe de la LNH peut retenir trois salaires en même temps. Le Tricolore retient déjà une portion des salaires de Jeff Petry et de Jake Allen. Il peut en retenir un troisième à la date limite. Disons, celui d’Evans.
«Le CH pourrait alors conclure une transaction à trois équipes, propose Hart Levine, notre gourou de la masse salariale. La troisième équipe dans l’échange serait une sorte de courtière: elle pourrait retenir une portion du salaire d’Armia en retour d’un choix au repêchage. Rendu là, c’est dur de prédire l’équipe qui obtiendrait les deux.»
Échanger Evans et Armia ensemble, c’est plus que possible. Il y a des transactions plus difficiles à faire. Ça ne prend qu’une équipe prête à payer le prix établi par Hughes.