Course au trophée Calder: ça va aller en décision partagée entre Macklin Celebrini et Lane Hutson
Benoît Rioux
Macklin Celebrini sourit à la question et «non, pas du tout», il n’a pas parié un souper avec son bon ami Lane Hutson pour l’obtention du trophée Calder, remis à la recrue de l’année dans la Ligue nationale de hockey.
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En marge du match de jeudi soir entre le Canadien et les Sharks de San Jose au Centre Bell, le débat bat son plein. Si cette course au Calder devait être un combat de boxe, il y a lieu de penser qu’aucun belligérant ne porterait le K.-O. à son adversaire. Ça va se régler par décision: si les juges portent un jupon en flanelle, les votes iront à Hutson et si les juges sont des «requins», ils pencheront pour Celebrini, dont le début de carrière a été ralenti par une blessure à une hanche.
«Nous sommes de très bons amis et on a appris à bien se connaître en jouant ensemble, l’an dernier, a rappelé Celebrini après l’entraînement matinal des Sharks tenu mercredi au Centre Bell. Nous conservons une bonne relation.»
Un point de plus pour Hutson
S’il fait saliver les partisans et les journalistes, le débat entourant le Calder ne semble pas être un grand enjeu pour Celebrini, qui concède un point à son ancien coéquipier de l’Université de Boston chez les recrues les plus productives depuis le début de la saison. C’est 43 à 42 pour Hutson.
«Fantastique de voir à quel point il a du succès, mais ce n’est pas vraiment une surprise pour moi car j’ai joué avec lui et je sais tout ce qu’il peut faire sur la patinoire, a vanté Celebrini à propos du défenseur du CH. C’est vraiment cool de le voir aller.»
«C’est peut-être difficile de comprendre à quel point il est un joueur spécial tant et aussi longtemps que tu n’as jamais joué avec lui ou contre lui, d’ajouter l’attaquant des Sharks. Il joue à un haut niveau.»
L’avis de Warsofsky
L’entraîneur-chef des Sharks, Ryan Warsofsky, n’allait évidemment pas se mouiller avec une prédiction pour le Calder. Il avait de bons mots autant pour Celebrini que pour Hutson. Warsofsky a en effet côtoyé Hutson, en mai 2023, alors qu’il servait d’adjoint au sein de l’équipe américaine lors du Championnat du monde de hockey.
«Ses habiletés offensives font de lui un joueur dangereux, a vanté Warsofsky, concernant la recrue du CH. Il y a tellement de créativité dans son jeu, il faut le garder à l’œil quand il est sur la patinoire. Son esprit compétitif est incroyable. Malgré sa petite taille, il ne craint jamais ses adversaires et son jeu ne semble pas vouloir arrêter de progresser depuis le début de la saison.»
Une lutte sans merci
La relation entre les deux recrues est telle que Celebrini et Hutson avaient même cassé la croûte lors du passage du Canadien à San Jose, plus tôt en février.
«Mais je ne sais pas encore c’est quoi le plan pour ce soir [mercredi]», a assuré Celebrini, en riant, après l’entraînement des Sharks.
Chose certaine, les deux joueurs doivent se retrouver sur la patinoire du Centre Bell, jeudi soir. La bande-annonce autour du match va de soi: Hutson, le défenseur, devance présentement Celebrini avec une récolte de 43 points en 58 matchs. L’attaquant des Sharks, lui, a inscrit 48 points, dont 18 buts, en seulement 47 parties. Matvei Michkov, des Flyers de Philadelphie, ne doit toutefois pas non plus être écarté du débat. Le Russe totalise 41 points en 57 matchs.
Celebrini, premier choix au total en 2024, Michkov, septième en 2023. Et c’est lors du repêchage précédent, en 2022, que le Canadien sélectionnait Hutson en fin de deuxième ronde, au 62e échelon. L’attribution du Calder à Hutson serait un exploit pour le jeune défenseur, mais aussi pour les recruteurs du Tricolore. Déjà, une place parmi les trois nommés demeure louable. Le matchmaker n’aurait pu faire mieux. Prédiction: une décision très partagée.