Voici le geste à éviter pour Mark Carney lors de sa rencontre avec Donald Trump

Dominique Plante
Afin d’éviter une rencontre «à la Zelensky», Mark Carney ne doit pas réfuter le président devant son entourage et les médias lors de leur première réunion à la Maison-Blanche la semaine prochaine, selon une experte en relations internationales.
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«Il ne faut surtout pas contredire le président», a soutenu Louise Blais, diplomate en résidence à l’École supérieure d’études internationales.
«Il faut arriver avec une attitude conciliatoire, vouloir lui rappeler les bons coups qu'il a faits », a-t-elle ajouté en entrevue à l’émission Le Bilan, jeudi.
Ce geste ne serait pas tout à fait authentique : Mark Carney a critiqué le président Trump à plusieurs reprises pendant la campagne électorale.
Mais il s’agit du seul moyen pour commencer à construire une relation professionnelle dès la première rencontre entre les deux dirigeants, selon la diplomate.

«La mission numéro un pour le premier ministre, c'est de développer une relation de travail avec le président, a réitéré Mme Blais. Et ça passe malheureusement, s'il est devant les caméras, ça passe vers un peu de flatterie.»
L’autre objectif crucial pour Mark Carney est de recevoir du respect pour son nouveau poste de premier ministre.
«Ça serait une victoire en soi de se faire respecter dans son rôle de chef de gouvernement», a-t-elle mentionné.
Le président américain avait pris l'habitude d'appeler son prédécesseur «gouverneur» Justin Trudeau en référence à son ambition de faire du Canada le 51e état américain.
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Après cette première réunion, l’heure sera enfin venue de s’attaquer aux enjeux plus sérieux, estime la diplomate.
«Il va falloir pouvoir se retrousser les manches et négocier et arriver sur un terrain commun pour sortir un peu la relation de cette impasse négative dans laquelle elle a été plongée depuis plusieurs mois», a expliqué Louise Blais.
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.