Première visite à la Maison-Blanche: Mark Carney «n’a pas le droit à l’erreur», selon Paul Larocque
TVA Nouvelles
Le premier ministre Mark Carney «n’a pas le droit à l’erreur» lorsqu’il rencontrera le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche, a martelé l’animateur Paul Larocque.
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«Est-ce que tu acceptes d’aller t’asseoir dans le même contexte, sur la même chaise que Volodymyr Zelensky? Est-ce que tu acceptes de prendre le risque que tu deviennes au mieux une plante verte qui recevra des attaques? Imaginons un instant que [Donald Trump] ressorte avec l’idée du 51e état pendant que Mark Carney est assis là. Vous vous rendez compte de l’embarras? Ça va être, pour Mark Carney, faire du trapèze sans filet», a-t-il dit lors du segment La Joute des Analystes diffusée à LCN, mercredi.
L’analyste Emmanuelle Latraverse croit que la priorité numéro un du nouveau premier ministre canadien sera d’éviter que sa visite tourne au fiasco.
«Le problème pour M. Carney, c’est que ce sera le premier grand geste qu’il va poser comme premier ministre. Donc, non seulement est-ce que c’est lourd de conséquences pour l’économie canadienne, mais c’est tout le poids de son mandat qui commence... toute la crédibilité de son mandat qui commence à peine qui va peser dans cette rencontre-là, parce qu’il a été élu sur la promesse que lui saurait gérer, affronter Trump», a-t-elle évoqué.
«Il ne peut pas rentrer sans une victoire, sans des gains, sans quelque chose, sans que ça ait bien fonctionné, sans qu’il y ait de l’espoir au bout de l’exercice», a-t-elle ajouté.
Le fait que M. Carney a été élu sur quelque chose qu’il ne contrôle pas vraiment représente un véritable défi pour le leader du gouvernement canadien, selon Mario Dumont.
Ce dernier devra choisir son approche avec soin pour apprivoiser Donald Trump.
«C’est comme s’il y avait une grande sécheresse, puis tu te fais élire sur la base que tu vas ramener de la pluie aux agriculteurs. Tu ne le contrôles pas. Il ne contrôle pas ce que Donald Trump va dire», a-t-il mentionné.
«Trump est narcissique, donc tu ne pourras pas avoir une bonne rencontre si tu ne promets pas lors de la sortie que tu vas dire qu’il est bon, qu’il a gagné quelque chose. Il faut que tu lui donnes une victoire, sinon ça ne va pas bien aller. Donc, il faut que tu gères tous les paramètres, il faut que tu gères les intérêts du Canada, l’image de Trump. Je pense que c’est périlleux», a poursuivi M. Dumont.
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