En mode lecture

Karine Vilder
Vive le temps des cerises!

Si on a envie d’un roman à la fois bon et confortable, ce nouveau Ann Patchett pourrait bien cocher toutes les cases.
Ça fait des années qu’on suit avec plaisir l’écrivaine américaine Ann Patchett. Anatomie de la stupeur, Orange amère, La maison des Hollandais... Que des coups de cœur! Quant à son petit nouveau, Un été à soi, eh bien il est lui aussi franchement bon. Et ce, même s’il nous transporte au printemps 2020, lorsque la COVID commençait à être un peu trop présente dans nos vies.
Pour échapper au coronavirus et à son armée de mutants, Emily, Nell et Maisie sont retournées vivre chez leurs parents, dans le nord du Michigan. Ils y ont une ferme entourée d’arbres fruitiers et la saison des cerises battant son plein, les trois sœurs seront de corvée pour les cueillir. Ce qu’elles feront de bon cœur, leur mère Lara ayant accepté de leur raconter au fil des jours certains épisodes de sa jeunesse.
Coup de théâtre!
Incroyable, mais vrai, Lara aurait déjà eu pour petit ami le très célèbre acteur Peter Duke. Sauf qu’à l’époque, il n’était pas encore une superstar adulée de tous. En revenant sur son passé, Lara devra donc d’abord expliquer à ses filles comment elle a elle-même été amenée à être actrice. Car ayant grandi dans une petite ville du New Hampshire sans jamais avoir vraiment songé à monter sur les planches, les chances que ça arrive étaient plutôt minces...
À 16 ans, elle décrochera toutefois l’un des rôles principaux dans la pièce Notre petite ville de Thornton Wilder, un classique du théâtre américain. Puis une chose en amenant une autre, elle finira par jouer dans la même pièce que Duke.
Une histoire empreinte de douceur — sans être sirupeuse pour autant! — qui procure un réel bonheur de lecture.
Un été à soi
Ann Patchett, Éditions Actes Sud, 320 pages
À lire aussi
À qui sait attendre

Michael Connelly, Éditions Calmann-Lévy, 474 pages
Dans ce 6e tome de la série qui lui est consacrée, Renée Ballard est toujours à la tête de l’unité des Affaires non résolues du LAPD. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne manque pas de boulot! Une nouvelle correspondance d’ADN risque d’ailleurs très bientôt de lui permettre d’identifier le violeur à la taie d’oreiller, un pervers qui aurait agressé au tournant du millénaire une bonne quarantaine de femmes. Grâce aux incroyables avancées en matière de généalogie génétique, elle et son équipe parviennent en effet à élucider des crimes parfois assez anciens.
Un problème ne vient jamais seul...
Pour notre plus grand plaisir, les choses ne tarderont cependant pas à se corser. D’abord parce qu’en allant surfer tôt le matin, Renée se fera voler à la plage arme de poing, portefeuille et insigne de police. La seule façon pour elle de s’en sortir sans recevoir de blâme? Retrouver tout ça en un temps record. Mais bien sûr, l’exercice ne se révélera pas aussi facile que prévu. Ce à quoi va s’ajouter la découverte de vieux documents susceptibles de lever le voile sur l’un des crimes les plus célèbres de Los Angeles, à savoir celui du Dahlia noir.
Avant de finir, encore trois mots : palpitant, captivant, excellent.
Les vagabonds

Richard Lange, Éditions Rivages, 336 pages
Les vagabonds du titre sont deux frères. Jesse et Edgar. Et s’ils n’ont pas vu le soleil depuis 75 ans, c’est qu’il y a une bonne raison: ils vivent la nuit et se nourrissent de sang humain. Tout ça en douce... jusqu’à ce qu’ils aient la malchance de croiser une bande de motards dégénérés. Un roman aux antipodes de Twilight qu’on avait très, très hâte de dévorer... et qui ne nous a pas laissée sur notre faim!
Nage libre

Jessica Anthony, Éditions Le Cherche Midi, 144 pages
Un dimanche de novembre de l’année 1957, Kathleen Beckett décidera d’aller piquer une tête dans la piscine en haricot mise à la disposition de tous les habitants d’Acropolis Place, l’immeuble où elle réside avec son mari et leurs deux fils. Le truc, c’est qu’elle refusera ensuite mordicus de sortir de l’eau. Tant pis si le mercure baisse et si sa famille s’inquiète de cet étrange comportement... Une histoire pas banale qui nous immerge à l’époque de la course à l’espace.
Le nouveau grand livre du bonheur

Leo Bormans, Éditions de l’Homme, 298 pages
Avec le temps gris et froid qui perdure, près de 15% des Canadiens et Canadiennes présenteraient chaque année des symptômes de dépression saisonnière. Une bonne façon d’y remédier? Se plonger dans ce guide grand format, qui réunit toutes les dernières découvertes en matière de bonheur et qui nous montre comment être plus heureux au quotidien. À lire sans faute.
La bible des cocktails

Simon Difford, Éditions Marabout, 608 pages
Grâce à cette nouvelle édition revue et augmentée qui doit bien peser dans les deux kilos, pas moins de 3300 cocktails différents sont à notre portée. Amaretto sour, bourbon crusta, cosmopolitan, english martini, irish old fashioned, jabberwock, marigny, phish hook, russian spring punch, viking gimlet... Il n’y a qu’à feuilleter les pages de ce livre pour trouver l’inspiration!