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Culture

Véronique Le Flaguais: ses petits-enfants ont-ils hérité de sa fibre artistique?

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Nathalie Slight

2025-07-17T10:00:00Z
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À l’affiche du film Menteuse, Véronique Le Flaguais tire sa révérence avec panache. Ce dernier rôle marque la fin de 55 ans de carrière, menée avec brio entre le théâtre, la télévision et le cinéma. Aujourd’hui à la retraite, elle savoure les plaisirs simples: la famille, les voyages, la campagne et le bonheur de vivre à son rythme.

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Véronique, vous avez tellement dû vous amuser lors du tournage de Menteuse!

Ah oui. C’était effectivement très agréable comme tournage. Dans ce film, j’incarne à nouveau Claire, la mère de Phil (Antoine Bertrand). Elle forme un couple complètement disjoncté avec Georges (Luc Senay). J’ai beaucoup aimé les scènes où Luc et moi, nous nous prenions pour des humoristes. C’est assez rare qu’une journée de tournage consiste à rire dans toutes les scènes!

Deviez-vous penser à quelque chose de drôle pour rire ainsi?

Pas vraiment. Peu de gens le savent, mais les comédiens utilisent une technique pour rire à l’écran semblable à celle qu’on utilise pour pleurer. L’émotion part du même endroit, mais elle se manifeste différemment. Sur le plateau, on se disait Luc et moi qu’il fallait garder notre sérieux entre les prises parce que sinon, on allait avoir mal aux joues à force de rigoler! (rires)

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Il s’agit de votre dernier rôle, puisque vous avez officiellement pris votre retraite. Voilà une belle façon de conclure vos 55 ans de carrière!

Oui, vraiment. En fait, j’avais décidé de prendre ma retraite avant ce tournage, mais j’ai fait une exception pour Menteuse, parce que je savais que j’aurais du plaisir sur le plateau.

(Véronique ajoute, les larmes aux yeux:)

Ce projet est arrivé à un bon moment dans ma vie, puisque j’avais besoin de distraction, de bonheur, de légèreté. (Son mari, Michel Côté, est décédé d’un cancer le 29 mai 2023, après 48 ans de vie commune.) La solitude pèse lourd, parfois. Ce tournage m’a fait du bien, vraiment. Je ne pouvais pas mieux souhaiter comme dernier projet, avant de prendre ma retraite pour de bon.

Menteuse est le dernier projet de votre carrière, mais quel était le tout premier?

Mon premier rôle à l’écran, c'était dans le court métrage Françoise Durocher, waitress, écrit par Michel Tremblay et réalisé par André Brassard. C’était en 1972, j’étais âgée de 24 ans.

Avez-vous eu le coup de foudre instantané pour le cinéma?

Non, pas du tout. Lorsque j’ai étudié à l'École nationale de théâtre, on n'apprenait pas les techniques de jeu pour la caméra. J’ai donc trouvé ma première expérience sur un plateau de tournage un peu froide. Je préférais de loin le théâtre, pour la réaction immédiate du public.

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

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Sinon, outre la promotion de Menteuse, qu’est-ce qui vous occupe en ce moment?

Je suis allée passer un mois en France, en mars. Même si je suis arrivée au Québec à l’âge de cinq ans, j’ai toujours de la famille et des amis là-bas. À peine revenue, je me suis mise à rêver à mon prochain voyage. La destination est choisie, j’ai même réservé mes billets: au mois de mai prochain, je serai en Turquie!

La Turquie est, paraît-il, «la» nouvelle destination touristique en Europe!

Eh oui, c’est ce que j’ai appris après avoir réservé mon séjour là-bas! (rires) Visiter la Turquie est un rêve que je caresse depuis longtemps. J'en ai parlé à mon fils Maxime et il va peut-être venir avec moi. Sinon, je suis en train de convaincre mes fils de partir toute la famille ensemble, faire du ski dans les Alpes. Ce pourrait être durant la semaine de relâche, en 2026. Maxime est le seul de la famille qui ne skie pas, mais ça ne le dérange pas de rester à l’hôtel pour écrire, pendant qu’on dévalera les pentes.

Quel âge ont vos petits-enfants?

Charles a deux enfants : Théo (13 ans) et Olivia (9 ans). Maxim de son côté a une fille nommée Françoise (7 ans). Justement, je vais garder la plus jeune demain. J’ai hâte de passer du temps avec elle, ça fait un petit bout de temps que je ne l’ai pas vu et je m’ennuie. Lorsque nos petits-enfants étaient plus jeunes, Michel et moi les gardions plus souvent. Maintenant, ils ont l’école, leurs activités, leurs amis... leur vie!

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Habitez-vous toujours à la campagne?

Oui, en Estrie. Cette maison est l’endroit par excellence pour recevoir. Je sais qu’un jour, lorsque mes fils viendront me visiter, leurs enfants ne voudront plus suivre. J’ai vécu la même chose lorsque Charles et Maxime étaient adolescents: ils désiraient rester en ville. J’avais donc trouvé une astuce pour qu’ils nous suivent à la campagne: nous invitions aussi leurs amis. J’ai bien l’intention d’utiliser le même stratagème avec mes petits-enfants. (rires)

Vos petits-enfants ont-ils hérité de votre fibre artistique?

Théo a d’autres intérêts, mais sa sœur Olivia s’intéresse à tout ce qui est artistique. Pour ce qui est de Françoise, elle a le jeu dans le sang. Ses deux parents et ses quatre grands-parents sont comédiens, puisque Maxime est en couple avec Caroline Dhavernas. Si elle ne devient pas comédienne, je ne m’appelle pas Véronique! (rires)

Dominic Gouin / TVA Publications
Dominic Gouin / TVA Publications

Comment occupez-vous votre retraite?

J'aime beaucoup recevoir. D’ailleurs, ce week-end, mon amie Pierrette Robitaille, qui est également de la distribution du film Menteuse, viendra me visiter à la campagne. Sinon, j’adore aller au cinéma. Chaque année, j'assiste à deux festivals: Cinémania et le Festival du film de l'Outaouais. Je peux voir deux ou trois films par jour, j'adore ça.

Et quel est votre genre de film préféré?

Curieuse de nature, je choisis les films que je regarde en fonction de l’histoire, du réalisateur ou de la distribution. La seule chose que je n’aime pas, c’est la violence. Des films de tueries ou de guerre, très peu pour moi. Je ne suis pas amatrice de science-fiction non plus. Ce qui m’attire, ce sont des films coups de poing, qui m’habitent des heures après que je les ai vus, qui me portent à réfléchir. J’aime aussi les comédies, pour le côté divertissant.

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Quel est votre dernier coup de cœur cinéma?

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, du réalisateur et scénariste Ken Scott. J’ai tellement aimé ce film que je l’ai vu à deux reprises et j’ai hâte de le revoir! On rit, on pleure, c’est très touchant. Je choisis mes films selon l’histoire, le réalisateur et la distribution. Ce film coche toutes mes cases!

En terminant, vous jouez dans Menteuse. Quel est votre propre rapport au mensonge?

Je suis quelqu’un d’assez franc, mais j’ai réalisé, en regardant le film, que je peux à l’occasion faire des petites menteries blanches, comme le personnage d’Anne-Élisabeth Bossé. C’est juste pour ne pas faire de peine, pour ne pas décevoir les autres, pour éviter un malaise... mais rien pour créer le chaos dans l’Univers comme dans Menteuse.

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