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L'article provient de Le Journal de Québec

Valérie Maltais fait un saut dans le vide payant

Elle vivra ses quatrième Jeux, mais ses premiers en longue piste

PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈRE
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2022-02-05T05:00:00Z
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CALGARY | Habituée des Jeux olympiques avec trois participations à son actif, Valérie Maltais vivra néanmoins une nouvelle expérience à Pékin puisqu’elle s’alignera dans une nouvelle discipline.

Au terme des Jeux de Pyeongchang en 2018, la patineuse courte piste a décidé de tirer un trait sur le sport qu’elle pratiquait depuis l’âge de 6 ans pour adopter le longue piste. 

Athlète
Photo Didier Debusschere / JDQ
Valérie Maltais
Née le 4 juillet 1990
à La Baie, Qc
Patinage de vitesse longue piste 3000m, poursuite par équipe, départ groupé
Résultat olympique
  • 7e au 1000m, 8e au relais 3000m et 19e au 1500m en courte piste (Pyeongchang, 2018)
  • Argent au relais 3000m, 6e au 1000m et 1500m et 9e au 1500m en courte piste (Sotchi, 2014)
  • 14e au 1500m en courte piste (Vancouver, 2010)

En plus de changer de sport, elle est déménagée à Calgary pour rejoindre l’équipe nationale qui s’entraîne à l’anneau olympique.

Lors de la Coupe du monde à l'Anneau olympique de Calgary, en décembre, elle a pris le 18e rang au 1000m.
Lors de la Coupe du monde à l'Anneau olympique de Calgary, en décembre, elle a pris le 18e rang au 1000m. PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈRE

«Je me suis lancée dans le vide, illustre la médaillée d’argent au relais des Jeux de Sotchi en 2014. Je regardais seulement vers l’avant. Pour la période de transition, Patinage de vitesse Canada [PVC] m’a appuyée et m’a permis de conserver mon brevet si je réussissais à me qualifier au sein de l’équipe nationale. J’ai été bien reçue par les filles qui m’ont accueillie à bras ouverts et je me suis jointe à un très bon groupe d’entraînement dès le départ.»

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«Ça me mettait beaucoup de pression parce que je ne voulais pas compétitionner au niveau national, de poursuivre Maltais. Mon objectif était de me qualifier pour la Coupe du monde, le Championnat mondial, et participer à la poursuite par équipe. Dès mon premier national en 2018, je me suis qualifiée dans l’équipe nationale.»

Maltais a dû prendre les bouchées doubles pour apprivoiser sa nouvelle discipline. 

«À 28 ans, tu le sais rapidement si tu as le potentiel ou non pour faire le changement. J’ai voulu m’investir et améliorer certains aspects. J’ai accepté ce défi avec humilité et respect pour mon sport. Chaque entraînement comptait et j’avais quatre ans pour maîtriser mon nouveau sport. J’ai senti mon potentiel dès le début et cela a allumé la flamme encore plus.»

«Quatre ans, ça peut paraître long, mais ce n’est pas le cas, d’ajouter la native de La Baie, à Saguenay. Ce n’était toutefois pas une excuse pour ne pas performer.» 

Parcours unique

Cette sélection pour la Chine a-t-elle une plus grande valeur pour après un tel parcours ? 

«Ma qualification pour les Jeux de Pékin occupe une place vraiment spéciale, exprime-t-elle. J’ai la chance de remporter une deuxième médaille olympique dans un deuxième sport. Chaque Jeux est spécial et possède son histoire. Ma sélection en Chine signifie un autre accomplissement. Les Jeux de Pékin ont une place particulière qui définit un parcours plus unique.»

La médaillée d’argent aux Mondiaux 2021 à la poursuite par équipe n’a jamais regardé en arrière malgré les doutes qui l’ont envahie à ses deux premières saisons en longue piste. 

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Isabelle Weidemann, Ivanie Blondin et Valérie Maltais rigolent avant leur poursuite en équipe.
Isabelle Weidemann, Ivanie Blondin et Valérie Maltais rigolent avant leur poursuite en équipe. PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈRE

«La détermination est un trait de caractère fort chez moi et je fais tout pour réussir quand je me fixe un objectif. Tassez-vous de mon chemin quand je me fixe un but. Ce ne fut pas toujours beau, et je me questionnais qu’est-ce que je faisais à Calgary les deux premières années. C’était tellement nouveau que j’avais besoin d’une certaine confiance au début. J’y suis allée une bouchée à la fois.»

Maltais est satisfaite du chemin parcouru. 

«Je ressens une grande fierté et aussi beaucoup de gratitude de mon cheminement. Je dois garder cet état d’esprit pendant les Jeux et patiner avec passion.»

Un allié de taille

À Calgary, l’athlète de 31 ans a pu compter sur un allié de taille dès ses premiers coups de patin. 

«Jordan [Belchos] a été la première personne à croire en moi-même avant PVC, confie-t-elle au sujet de son conjoint. Nous avons une relation d’honnêteté l’un envers l’autre. On a fait les PanAm en patins à roues alignées en 2015 sur 10 000 m et il m’a dit dès ce moment que je serais capable de faire le changement.»

Isabelle Weidemann, Ivanie Blondin et Valérie Maltais ont gagné l'or à Calgary, en remportant l'épreuve de poursuite par équipe de la Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste.
Isabelle Weidemann, Ivanie Blondin et Valérie Maltais ont gagné l'or à Calgary, en remportant l'épreuve de poursuite par équipe de la Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste. PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈRE

Si elle a vécu des remises en question et anticipait d’accrocher ses patins au terme du présent cycle olympique quand elle a fait ses débuts en courte piste, Maltais a changé son fusil d’épaule. 

«Depuis cette année, je veux continuer. Je constate l’amélioration, je débloque et je suis passionnée. C’est facile de me lever tous les matins pour aller m’entraîner. Je suis sur une pente montante. Je ne m’engage pas pour un autre cycle olympique, mais je vais y aller un an à la fois.»

  

CAN CAN

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