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L'article provient de Le Journal de Québec

Charles Hamelin laisse le besoin de rêver en héritage

Il souhaite laisser sa marque auprès des jeunes patineurs

PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈRE
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2022-02-05T05:00:00Z
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Après plus de 20 ans au sein de l’équipe nationale et une cinquième participation aux Jeux olympiques, Charles Hamelin accrochera ses longues lames au terme des Championnats mondiaux en mars à la maison.

Quel sera le legs d’Hamelin aux jeunes patineurs qui se sont greffés à la formation nationale de courte piste après les Jeux de 2018 en Corée du Sud et qui vivront leur baptême olympique en Chine?

Charles Hamelin après la cérémonie des médailles aux Championnats du monde de patinage de vitesse courte piste à l'aréna Maurice-Richard en 2018.
Charles Hamelin après la cérémonie des médailles aux Championnats du monde de patinage de vitesse courte piste à l'aréna Maurice-Richard en 2018. Photo d'archives, Martin Chevalier

«Mon attitude, ma mentalité et le désir de rêver ma vie sont les trois aspects qui ressortent, souligne le quintuple médaillé olympique. Tout débute là. Si tu crois en toi, tu peux accomplir n’importe quoi en travaillant fort.»

Prêcher par l’exemple

Le vétéran de 37 ans estime que sa victoire au 1500 m aux derniers Mondiaux aux Pays-Bas est un bel exemple de détermination. 

Athlète
Photo Stevens Leblanc / JDQ
Charles Hamelin
Né le 14 avril 1984
à Sainte-Julie, Qc
Patinage de vitesse courte piste, 1500m et relais 5000m
Résultat olympique
  • Bronze au relais 5000m, 9e au 1000m, 13e au 1500m (Pyeongchang, 2018)
  • Or au 1500m, 14e au 1000m, 32e au 500m (Sotchi, 2014)
  • Or au 500m et au relais 5000m, 4e au 1000m et 7e au 1500m (Vancouver, 2010)
  • Argent au relais 5000m et 4e au 1500m (Turin, 2006)
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«Même si la situation est difficile, tu peux atteindre tes objectifs si tu fais les efforts, résume-t-il. Ma médaille d’or a été le fruit de mon travail et un message aux plus jeunes que mes efforts sans qu’il y ait une saison de patin ont payé. Pendant la COVID-19, plusieurs rataient des entraînements parce qu’on devait patiner avec un masque.»

«Je n’ai jamais été le gars qui se levait dans le vestiaire pour faire la leçon, de poursuivre Hamelin. Je prêchais par l’exemple en étant un leader silencieux.»

Très fier de sa longévité, le natif de Sainte-Julie n’aurait jamais pensé connaître une aussi longue carrière. 

Charles Hamelin participait à un camp d'entrainement à Québec en décembre dernier.
Charles Hamelin participait à un camp d'entrainement à Québec en décembre dernier. Photo Stevens LeBlanc

«Je n’aurais jamais pensé durer aussi longtemps, reconnaît-il. L’amour de mon sport et le plaisir m’ont permis de continuer. Je suis rendu au bout de ma vie de patineur, ça demande de plus grands efforts de rivaliser avec les meilleurs, mais je ne veux pas terminer ma carrière en queue de peloton.»

Violette a tout changé

Même si ce n’était pas toujours facile de concilier ses nouvelles responsabilités de père à celles d’athlète d’élite, Hamelin soutient que ce fut un plus. La petite Violette a vu le jour le 23 avril 2020, à peine un mois après le début de la pandémie.

PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈRE
PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈRE

«Ce n’est pas facile de conjuguer les deux, mais c’est faisable. Ça facilite l’équilibre d’avoir un enfant. Avant, tout était concentré vers le patin. J’arrivais à la maison et je pensais déjà l’entraînement du lendemain. Je suis maintenant plus relaxe quand je retourne à la maison et je ne pense pas au patin. Plus détendu, j’accepte des choses que je n’aurais pas acceptées dans le passé.» 

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«La naissance de Violette a été une autre adaptation, ajoute-t-il. Être papa est un défi en soi, et ça rajoute un défi de plus dans la vie d’un athlète. Si j’ai connu une aussi longue carrière, c’est parce que j’ai été capable de m’adapter au fil des ans.»

Hamelin ne manque pas de projets pour son après-carrière. Une biographie verra le jour, il se mariera le 25 juin, et s’investira davantage au sein de son entreprise Nagano Skate en compagnie de ses partenaires.

«Je ne vais pas m’ennuyer, précise-t-il avec le sourire. J’ai hâte aux Jeux, mais j’ai aussi hâte de voir ce que la vie me réserve après le patin et ce que c’est d’être un papa à temps plein. Je suis rendu là. Je vais avoir autant de plaisir.»

Futur entraîneur ?

Et le coaching? 

«Je vais être à l’écoute si on m’approche, confirme-t-il. Je vais avoir les oreilles ouvertes, mais sans mettre de pression. J’ai aussi lancé une perche à l’équipe italienne si jamais ils ont besoin, mais je ne veux pas aller n’importe où à tout prix. Je veux faire mes preuves et prouver mes compétences si je me lance dans le coaching. Ce n’est pas réaliste de penser que je pourrais être entraîneur-chef dans deux ans.»

Sur la glace ou à l’extérieur, Hamelin est convaincu d’une chose. 

«Ça va être un grand plaisir de laisser ma place aux plus jeunes et je vais être leur plus grand supporteur sur la glace ou dans les gradins, soutient-il. Depuis que j’ai l’âge de 7 ou 8 ans, le patin a toujours été ma famille et je vais rester proche du sport. Je veux redonner à mon sport qui m’a tant apporté.»

CAN CAN

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