Hausse fulgurante de la violence et de la consommation: le métro de Montréal plus dangereux que jamais

Le métro de Montréal est devenu un endroit dangereux et infréquentable aux dires de plusieurs usagers. Des données exclusives obtenues par TVA Nouvelles confirment les appréhensions de la clientèle. Les constables de la Société de transport de Montréal (STM) sont d’ailleurs de plus en plus la cible d’actes de violence perpétrés principalement par les itinérants et individus aux prises avec des problèmes de santé mentale qui vivent dans ce qu’on appelle désormais les stations de métro refuges.

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Hausse fulgurante des interventions dans le métro de Montréal

En 2023, les constables de la STM-CSN ont réalisé 47 538 interventions alors qu’en 2024, ce nombre a connu une hausse fulgurante avec 58 352 interventions selon des données syndicales et celles de la Société de transport de Montréal. Entre janvier et la fin février 2025, plus de 15 000 interventions ont déjà été réalisées notamment auprès de sans-abri qui ont pris d’assaut les différentes stations pour se réfugier du froid cet hiver.

Violence envers les constables spéciaux

Le métier de constable dans le métro de Montréal comporte des risques, car ils font face à une flambée de la violence marquée par des agressions, des interventions risquées, des problèmes de santé mentale et même des meurtres. Certaines interventions impliquent des armes blanches, à feu ou à plomb, rapportait le Journal de Montréal, en octobre dernier. Les données obtenues par TVA Nouvelles indiquent que des constables ont été blessés à 123 reprises dans le métro de Montréal, l’an dernier. 24 incidents avec blessures pour des constables ont eu lieu depuis le début de l’année. Il s’agit de gestes de voie de fait et de voie de fait armé perpétrés notamment par des individus armés.

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Rappelons que la Fraternité des constables et agents de la paix de la STM–CSN avait mandaté l’automne dernier l’ex-policier, Mario Berniqué, consultant en opération et en intervention de sécurité du public, pour brosser un portrait de la situation. Dans un rapport, M. Berniqué écrivait que «l’acquisition d’une arme de poing et d’une arme à impulsion électrique était plus qu’une nécessité». Présentement, ils ont des vestes pare-balles, des menottes, un bâton télescopique et le poivre de cayenne. Toujours selon M. Berniqué, les constables spéciaux devraient également avoir accès au Centre de renseignements policiers du Québec, une banque de données que les policiers utilisent quotidiennement.

Le métro, une piquerie à ciel ouvert

D’autres données stupéfiantes obtenues par TVA Nouvelles montrent à quel point le métro de Montréal s’est transformé au fil des ans en piquerie à ciel ouvert. L’an dernier, environ 500 seringues souillées abandonnées ont été ramassées au sol. Nous n’avons pas de données à ce sujet pour les années précédentes.

2150 appels (hausse de 166%) ont aussi été faits par des usagers pour dénoncer la consommation de drogue dans le métro de Montréal en 2024. Ces données dépassent largement les 807 plaintes pour l’année 2023. De plus, dans le but de sauver des vies, les constables ont administré de la Naloxone 10 fois en 2023, 47 fois l’an dernier et 22 fois depuis le début de l’année.

Un record de plaintes des usagers en lien avec la sécurité dans le métro de Montréal

En 2024, on compte 1695 plaintes des usagers en lien avec la sécurité dans le métro de Montréal, tandis qu’on en dénombrait 1438 en 2023 et 1062 en 2022. En ce qui a trait aux appels pour incivilités, encore là, les données ont explosé: 26 298 appels l’an dernier, 18 807 appels en 2023 et 14 540 appels pour incivilités dans le métro de Montréal en 2022.

Constats d’infraction et vérification de titres

En ce qui a trait à la vérification des titres et passages dans le métro de Montréal, il y a eu en 2023, 149 000 vérifications et 8500 constats émis. En 2024, 58 000 vérifications de titres ont été réalisées et 10 100 constats ont été émis.