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L'article provient de Le Journal de Montréal

Une chaîne d’approvisionnement chamboulée

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Photo portrait de Laurent Lavoie

Laurent Lavoie

2022-02-06T05:00:00Z
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La chaîne d’approvisionnement au Québec est définitivement affectée par les convois de camionneurs réclamant la levée des mesures sanitaires au pays, ce qui se traduirait par une facture salée pour des entreprises.

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Après les grèves au Port de Montréal, les inondations en Colombie-Britannique, les blocus ferroviaires et la pandémie, le mouvement impliquant certains camionneurs ajoute «une nouvelle couche et accentue la pression sur la livraison des produits», déplore Véronique Proulx, présidente et directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ).

«On assiste ainsi à une augmentation des délais de livraison ou encore à des primes supplémentaires pour les entreprises manufacturières qui doivent se casser la tête pour mettre la main sur les composantes et les biens dont ils ont besoin», résume-t-elle.

Les manifestations anti-mesures sanitaires ont repris de plus belle à Ottawa hier en plus de s'étendre à Québec et dans plusieurs autres provinces.

Si l’absence de nombreux travailleurs se fait sentir, l’étendue des impacts sur les commerçants demeure difficile à déterminer.

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Dans le but d’avoir un portrait global de la situation, les MEQ lanceront bientôt un sondage «concernant les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et les impacts sur les entreprises manufacturières».

Pression

Le transport, l’emballage, la manutention et la fabrication des produits représentent un «équilibre fragile», convient Michel Rochette, président pour le Québec du Conseil canadien du commerce de détail.

Bien que l’absence de camionneurs puisse effectivement entraîner une augmentation des coûts de transport, le taux de remplissage des étagères des épiceries oscillerait actuellement entre 90% et 94%, ce qui serait «somme toute normal», fait valoir M. Rochette.

«Il y a des fluctuations, c’est-à-dire que dans certains cas il y a des marchandises qui vont prendre plus de temps à se rendre aux étagères, dans d’autres cas, il y a moins de variétés. Mais de façon générale, les étagères sont relativement pleines», indique-t-il.

Qui-vive

Chez les restaurateurs, la première semaine d’activités fut sans heurt. Ce sont surtout les fruits et légumes qui dépendent du camionnage.

«Pour le moment, ça va bien. Est-ce que ça va être le cas encore dans deux semaines, on le verra dans deux semaines», souligne Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ).

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