Ces fleurs sont parfaites pour les endroits ombragés de votre terrain

Albert Mondor
Avec leur vive et fraîche floraison printanière, les primevères sont le symbole par excellence de la renaissance du jardin. Relativement faciles à cultiver, ce sont de charmantes vivaces qui accrochent assurément un sourire aux lèvres de celles et ceux qui savent apprécier la beauté et l’élégance.
La plupart des primevères apprécient les endroits où il règne une certaine fraîcheur, à la mi-ombre ou à l’ombre légère. Quelques espèces et certains cultivars peuvent aussi s’accommoder d’un ensoleillement plus soutenu, mais il faut alors que ces plantes soient protégées des rayons brûlants du soleil d’après-midi et il est important que la terre dans laquelle plongent leurs racines ne s’assèche jamais.
Toutes les espèces de primevères de grande taille, telles que la primevère de Bulley, la primevère du Japon et la primevère du Tibet, demandent un sol riche en humus et humide en permanence. Elles poussent particulièrement bien dans les terres très humides, voire détrempées, retrouvées aux abords des cours d’eau. Bien qu’elles puissent vivre dans un sol neutre, ces plantes préfèrent généralement une terre dont le pH est acide, situé entre 5 et 6. Un terreau composé d’un tiers de terre existante, d’un tiers de compost et d’un tiers de tourbe de sphaigne leur conviendra parfaitement.
Les primevères plus basses, telles que la primevère commune et les divers hybrides faisant partie du groupe Polyanthus, sont moins exigeantes et s’adaptent bien à divers types de sols frais ou humides, mais bien drainés, dont le contenu en humus est idéalement élevé. Elles poussent même dans les sols argileux et se plaisent également dans les sols bien drainés des rocailles, mais toujours frais, à l’ombre des rayons ardents du soleil d’après-midi.
En terminant, il faut mentionner que les fleurs et les feuilles de certaines espèces de primevères, comme la primevère commune par exemple, sont comestibles, qu’elles soient cuites ou crues.
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Semis ou transplantation
La plupart des espèces et des cultivars de primevères sont présentés en pots dans les jardineries et les pépinières. On peut planter ces vivaces durant presque toute la saison de végétation, dès le mois d’avril, lorsque le sol est dégelé, jusqu’à la mi-octobre. Comme les primevères supportent mal les chaleurs extrêmes, il est préférable de ne pas effectuer leur mise en terre pendant les périodes de canicule.
Cependant, il est aussi possible d’introduire des primevères dans un jardin en effectuant un semis. Comme plusieurs primevères ont une durée de vie assez courte et qu’elles fleurissent plus abondamment lorsqu’elles sont jeunes, le semis donne parfois plus de satisfaction que l’achat de plants en pots.
Toutefois, certains hybrides de primevères à fleurs doubles ou stériles ne peuvent pas être propagés à partir de semences, c’est le cas notamment de ceux faisant partie des séries Belarina® et Bouquet PerfectTM. De plus, comme de nombreux cultivars de primevères donnent naissance à des rejetons différents des parents, on recommande d’acheter des semences chez un grainetier réputé. Les semences des primevères sont viables durant une période généralement assez courte, ainsi est-il préférable de les mettre en terre le plus rapidement possible après l’achat.
Le terreau idéal pour la germination des semences de primevères doit avant tout être léger, bien aéré et il doit retenir adéquatement l’eau et les éléments nutritifs. Il doit idéalement être constitué de deux parties de tourbe de sphaigne, d’une partie de compost et d’une partie de perlite ou de gravier fin. Les graines des primevères peuvent être semées en contenant à l’intérieur, vers la fin de l’hiver ou au tout début du printemps, ou en pleine terre en mai et au début de juin. Les semences des primevères ne doivent pas être enfouies sous le substrat puisque la lumière est nécessaire à leur germination. La germination est maximale à une température de 15°C, à condition que le terreau soit constamment humide.
D’autre part, afin qu’elles demeurent saines et vigoureuses pendant de longues années, la plupart des primevères doivent être divisées tous les trois ou quatre ans. La division peut être effectuée dès que leur floraison est terminée ou plus tard à l’automne, de la fin de septembre à la mi-octobre. On n’a qu’à extraire les plants du sol à l’aide d’une pelle-bêche et à les séparer en quelques morceaux avec un couteau bien aiguisé. Chaque pièce doit avoir produit au moins une hampe florale. On replante les rejetons ainsi obtenus sans tarder en leur fournissant compost et de la mycorhize. Finalement, il ne faut pas oublier de les arroser abondamment.
Vaste choix
Sur les 440 espèces et les milliers de variétés cultivées de primevères, seuls les cultivars faisant partie du groupe Polyanthus, ou presque, furent commercialisés pendant de nombreuses années. Aujourd’hui, le marché horticole offre énormément de choix. Voici quelques primevères qui feront merveille dans votre jardin ce printemps!

Primevère Belarina® «Amethyst Ice»
Hauteur: 20 cm
Largeur: 30 cm
Floraison: double, bleu et blanc en mai et juin
Rusticité: zone 4

Primevère Belarina® «Nectarine»
Hauteur: 20 cm
Largeur: 30 cm
Floraison: double, jaune et rouge en mai et juin
Rusticité: zone 4

Primevère de Bulley
Hauteur: 70 cm
Largeur: 60 cm
Floraison: jaune teinté d’orange en juin
Rusticité: zone 4 b

Primevère denticulée «Blue Selection»
Hauteur: 30 cm
Largeur: 25 cm
Floraison: bleu violacé en mai et juin
Rusticité: zone 4

Primevère du Japon «Apple Blossom»
Hauteur: 50 cm
Largeur: 40 cm
Floraison: blanche teintée de rose en juin
Rusticité: zone 4

Primevère du Tibet
Hauteur: 1 m
Largeur: 80 cm
Floraison: jaune à la fin de juin et en juillet
Rusticité: zone 4

Primevère du Père Vial
Hauteu: 50 cm
Largeur: 30 cm
Floraison: rose et rouge brique en juillet
Rusticité: zone 4

Primevère «Zebra Blue»
Hauteur: 20 cm
Largeur: 30 cm
Floraison: bleu et blanc en mai et juin
Rusticité: zone 4