Un pipeline au Québec? «Moi, je n’y crois pas», dit Isabelle Maréchal
TVA Nouvelles
L’idée d’un pipeline qui traverserait le pays d’ouest en est pour transporter le pétrole de l’Alberta vers le Québec est «irréaliste», selon la chroniqueuse Isabelle Maréchal.
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Lors de sa chronique au TVA Nouvelles de midi, lundi, l’animatrice à QUB radio a indiqué qu’elle n’était pas surprise que cette question soit sur toutes les lèvres lors de la journée de rencontre des premiers ministres des provinces avec Mark Carney.
«On a un premier ministre Carney qui l’a dit en campagne électorale, ça ne doit pas être une surprise pour personne, il a dit, je suis un Albertain, a-t-elle mentionné. C’est ça qu’il nous démontre aujourd’hui. En ce moment, il ne parle pas tant au Québec, il parle au reste du Canada. Il parle à l’Alberta. Il parle aux prairies.»
Selon elle, le chef libéral devrait s’adresser davantage aux Québécois au cours des prochains mois.
«Il vient de nommer un chef de cabinet québécois, on salue l’effort, mais après ça il va falloir qu’il parle au Québec, a-t-elle dit. Nous, on a vraiment beaucoup de territoire. Les experts nous le disent, sans projet, on est dans l’hypothétique. L’hypothétique sera-t-elle réaliste ou improbable?»
La chroniqueuse croit qu’il y a peu de chance qu’un tel projet ait du sens, notamment en raison du temps qu’il prendrait à réaliser.
«L’idée d’avoir un oléoduc c’est de pouvoir amener le pétrole de l’Alberta vers les côtes pour qu’il soit ensuite amené en Europe, où là, nous dit-on, il y aurait des pays comme l’Allemagne qui pourraient être intéressés à acheter notre pétrole», a-t-elle expliqué.
«Mais tout le monde le dit, ça va prendre tellement longtemps, l’Allemagne et l’Europe n’attendent pas les bras croisés que le pétrole de l’Alberta arrive chez eux, a continué Mme Maréchal. Ils sont dans une grande entreprise d’électrification. Il y a aussi le nucléaire en Europe qui est beaucoup plus présent que chez nous.»
C’est pourquoi, selon elle, d’autres projets devraient être priorisés bien avant celui d’un pipeline.
«Est-ce que c’est réaliste aujourd’hui de parler d’oléoduc? Moi, je pense que non, a-t-elle affirmé. Moi je n’y crois pas. Je pense qu’il y a d’autres enjeux. J’aime bien la position de François Legault qui dit qu’il y a beaucoup de "si" et je pense qu’il a raison.»
Voyez la chronique complète dans la vidéo ci-dessus