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L'article provient de TVA Nouvelles

Potentiel pipeline au Québec: «Monsieur Legault a intérêt à faire attention»

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TVA Nouvelles

2025-06-02T17:22:45Z
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Le premier ministre du Québec, François Legault, devra faire preuve de prudence lors de sa rencontre avec les autres premiers ministres des provinces sur la question d’un éventuel pipeline vers l’est, selon l’analyste politique Elsie Lefebvre.

• À lire aussi: Tout tracé de pipeline «devra être approuvé par le gouvernement du Québec», dit Legault

Les premiers ministres sont réunis en Saskatchewan lundi pour discuter des manières dont ils pourraient éliminer les barrières commerciales à travers le Canada et de comment ils pourraient mettre en place des projets d’infrastructures pancanadiennes, dont potentiellement un pipeline, demandé depuis longtemps par l'Alberta.

Lors d’un point de presse, lundi matin, M. Legault s’est montré ouvert à ce qu’un projet soit étudié, mais a émis plusieurs conditions, dont les retombées économiques pour le Québec et les impacts environnementaux.

«Tout le monde est pour la vertu et la tarte aux pommes, et oui, on veut un corridor énergétique, mais après ça, c’est dans le comment, a commenté Mme Lefebvre. En ce moment, il n’y a pas de tracé sur la table, donc M. Legault ne veut pas se positionner sur quelque chose qui n’existe pas.»

L’ancienne députée du Parti Québécois n’est pas convaincue qu’un tel projet pourrait être positif pour le Québec.

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«Rappelons-nous que pour le dernier pipeline à avoir été construit, qui est celui en Colombie-Britannique, le privé a mis un 5 milliards $, et le reste, soit plus de 30 milliards $, a été mis par nos impôts de citoyens, a-t-elle indiqué, lors du Segment «Ça fait débat» du TVA Nouvelles de midi. Ça coûte excessivement cher pour faire juste un petit bout.»

«Si on veut faire le bout qui s’en va jusqu’en Atlantique, ça va coûter combien? a-t-elle ajouté. Des dizaines et des dizaines de milliards, pour quelles retombées pour le Québec? Moi, je ne les vois pas encore. Monsieur Legault a intérêt à faire attention et exiger des conditions.»

Mme Lefebvre fait remarquer que si le Québec refuse, ce ne serait pas la première fois qu’une province met des bâtons dans les roues d’un projet de corridor énergétique.

«Nous, on en voulait un corridor énergétique pour vendre notre électricité en Ontario, mais l’Ontario nous a dit un gros non, a-t-elle rappelé. Il ne faut pas se mettre dans la catégorie qu’on est toujours contre tout. Au contraire, on était pour certaines choses, mais ça ne faisait pas l’affaire du Canada à l’époque.»

Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus

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