Un autre pilote québécois au Grand Prix du Canada de Formule 1

Mylène Richard
Il n’y a pas que des pilotes automobiles à Montréal ce week-end, il y a aussi des Snowbirds des Forces canadiennes. Et au sein de cet escadron qui survolera le circuit Gilles-Villeneuve avant le départ de la course, dimanche, il y a un pilote né à Saguenay.
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Grand amateur de Formule 1, le capitaine Marc-André Plante trépignait d’impatience à quelques jours de passer au-dessus de la tête de son favori, Max Verstappen, ou du préféré de sa femme, Carlos Sainz fils, quand il a accordé une entrevue au Journal.
«Jamais je n’ai pensé que j’aurais pu avoir cette opportunité un jour. C’est vraiment un honneur», a mentionné le militaire de 31 ans qui se réjouit tout de même des récents succès de Charles Leclerc et de Lando Norris, mettant un peu de piquant dans cette saison de F1.
Malheureusement, le capitaine Plante et ses sept coéquipiers (ils sont généralement neuf, mais l’un d’eux est blessé) ne pourront assister à l’épreuve. Après leur prestation, ils atterriront à l’aéroport Montréal Saint-Hubert, où ils auront une réunion d’équipe.
«La course sera probablement déjà terminée ou presque, a tristement dit celui ayant joint les Snowbirds en 2022. Mais j’espère que samedi, nous pourrons avoir accès au site pour aller voir les qualifications. Je veux juste entendre le son et voir la vitesse en personne.»
Un vrai fan!
«Faire peur au monde»
Pour des raisons de sécurité, les pilotes de l’air ne pourront effectuer des acrobaties, même si le capitaine Plante adore que les solos, comme lui, se «croisent et font semblant d’entrer en collision pour faire peur au monde».
Les avions Canadair CT-114 Tutor, fabriqués à Montréal, effectueront deux passages à l’île Notre-Dame. Les formations «grand losange» et «vulcain» sont dans les plans, mais si la météo le permet, «l’éclat d’érable» pourrait être en vedette.
«Avec la boucane, ce sera pas mal beau!» a insisté le Québécois d’origine.
De Chicoutimi à Moose Jaw
En prononçant «boucane», le capitaine Plante a laissé échapper un brin d’accent saguenéen. Sinon, on pourrait penser qu’il est Franco-Ontarien.
En fait, il a vécu un peu partout au pays. Né à Chicoutimi, le jeune Marc-André a passé les premières années de sa vie à Bagotville, alors que son père était un membre des Forces canadiennes. Durant son primaire, il a pris la route de la Nouvelle-Écosse avant de se diriger vers l’Ontario à l’adolescence. Aujourd’hui, il vit à Moose Jaw, en Saskatchewan, où s’entraînent les Snowbirds qui présentent une vingtaine de spectacles au Canada et aux États-Unis, entre mai et octobre.
Le capitaine Plante a ainsi suivi les traces de son paternel, technicien pour l’Aviation royale canadienne.
«Mon père aime dire que mon métier est de briser les avions et lui de les arranger!» blague-t-il.
Une météo incertaine
Reste maintenant à savoir si dame Nature sera coopérative. Même s’il pleut, les Snowbirds peuvent décoller. Les amateurs les ont d’ailleurs peut-être aperçus lors des essais libres vendredi. Tout comme les pilotes de F1, ils se sont livrés à une sortie d’entraînement, à l'instar de mercredi.
«Il faut que la visibilité soit bonne», a croisé les doigts le capitaine Plante.