Tunnel Québec-Lévis: «Tout a été dit sur le 3e lien», selon Legault

Peu importe les prévisions démographiques, François Legault défend bec et ongles son projet de tunnel à quatre voies entre Québec et Lévis. Et après plusieurs déclarations controversées sur le troisième lien, le premier ministre sortant ne souhaite plus s’étendre sur le sujet. 

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Le chef de la CAQ a d’abord admis qu’il n’y avait aucune étude en main actuellement qui appuyait le projet de bitube sous-fluvial. Il a ensuite prévenu que toutes les autres études réalisées dans le passé resteraient secrètes, avant de préciser que la décision serait «politique», peu importe les conclusions des analyses scientifiques. 

Mardi, les questions sur le troisième lien ont provoqué une certaine lassitude chez François Legault. 

«Je pense que tout a été dit sur le troisième lien», a-t-il dit, de passage à Orford pour une annonce en éducation. 

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Au maire Bruno Marchand, qui n’appuiera pas un tunnel entre Québec et sa rive sud qui n’est pas basé sur des études, François Legault réplique que le numéro un de la ville de Québec a droit à son opinion. 

«Je pense que j’ai dit ce que j’avais à dire, je suis convaincu qu’on a besoin d’un tunnel quatre voies entre autres, deux voies aux heures de pointe pour le transport collectif.»

N'en déplaise au premier ministre sortant, les plus récentes projections démographiques de l’Institut de la statistique prévoient une baisse des adultes actifs à Lévis d’ici dix ans.

Mais François Legault persiste et signe. Il est convaincu que, grâce aux «ambitions» de la CAQ, il y aura bel et bien une croissance de la population dans le grand Québec.

«Je veux qu’il y ait plus de nouveaux arrivants qui s’installent dans le grand Québec, je veux que plus d’entreprises avec des bons salaires s’implantent dans la grande région de Québec», insiste-t-il.

Un troisième lien pertinent, réitère Duhaime

De son côté, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) a défendu le principe et la pertinence d’un troisième lien entre Québec et Lévis, malgré la publication des projections de l’Institut de la statistique du Québec.

«Ça renforce notre volonté d’avoir les études qui ont été faites justement sur le pont à l’est. On veut savoir si ça a été pris en considération et quelles sont les prévisions. On veut un portrait général», a mentionné Éric Duhaime mardi.

D’après lui, «ça fait 60–70 ans qu’on parle du pont à l’est. La démographie a beaucoup évolué et la population de la Rive-Sud [de Québec] a augmenté considérablement pendant ces décennies-là. Oui, il y a la question de la population, mais il y a aussi la question de la voie de contournement et du périphérique qu’on veut mettre de l’avant».

Avec la collaboration de Taïeb Moalla