Remontée du PQ : «On le sent, que quelque chose est en train de se passer»
Stéphanie Martin
Les candidats péquistes de Québec sont ragaillardis par le sondage qui démontre une remontée du Parti québécois, qui mise sur l'indépendance en opposition au «fédéralisme» de la CAQ.
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«C'est pas une surprise, le sondage. On le sent vraiment, sur le terrain, qu'il y a quelque chose qui est en train de se passer», a commenté le candidat du PQ dans Jean-Talon, Gabriel Coulombe, mardi matin, lors d'un point de presse tenu dans Taschereau, ancien château fort du PQ.
Il était entouré de Michaël Potvin, de Jean-Lesage, et de Jeanne Robin, de Taschereau.
Le candidat, professeur d'économie au Cégep Garneau, réagissait aux résultats d'un sondage Léger-Le Journal-TVA-Qub, qui montrent une remontée de 4 points de pourcentage pour le Parti québécois depuis le début de la campagne.
«Nos idées, nos propositions sont super bien accueillies», a souligné M. Coulombe, qui cite en exemple la passe mobilité à 365 $ qui donne un accès annuel illimité au transport collectif dans les villes et entre les villes, ainsi que la ligne de train nord-sud qui doit s'intégrer au projet de tramway.
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Indépendance
Mais surtout, selon M. Coulombe, le PQ a l'avantage de parler franchement d'indépendance.
«On en parle chaque fois qu'on rencontre des citoyens. Le fédéralisme pratiqué par la CAQ, on a vu qu'ils ont essayé d'avoir 21 demandes au fédéral, mais qu'elles ont toutes été refusées. Nous, on parle clairement d'indépendance, on assume notre projet de société et on sent vraiment que les gens sont très réceptifs à ça.»
Alors que le PQ a été déclaré pratiquement mort par plusieurs observateurs avant la campagne, les candidats sont convaincus que le parti et son chef Paul St-Pierre Plamondon peuvent renverser la tendance. Il donne pour exemple les résultats du Bloc québécois aux élections fédérales de 2019 et 2021.
«On voit que le mouvement indépendantiste et nationaliste au Québec est encore très présent.»
Rues commerciales
Le PQ a par ailleurs annoncé mardi une promesse d'investissement pour aider les artères commerciales.
Il propose d'injecter 50 millions $ par année pour aider les villes à redynamiser le coeur de leurs municipalités et quartiers.
Une promesse qui se colle à une volonté du maire de Québec, Bruno Marchand, qui en a fait une de ses batailles, en campagne électorale.
Un gouvernement du PQ assurerait l'implantation prioritaire des points de service publics comme la SAQ et des bureaux gouvernementaux sur ces artères, soutiendrait les villes dans leur volonté d'implanter des logements sociaux en ville, aiderait les municipalités à embellir leurs milieux et intègrerait un volet d'approvisionnement local aux politiques d'achat responsable.
«Ça correspond aux attentes du milieu municipal. Il n'est pas question de s'y substituer [aux compétences des villes], bien entendu», a soutenu Jeanne Robin.