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L'article provient de Salut Bonjour

Transformer l’échec en tremplin vers le succès

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Nicolas Duvernois et Équipe Salut Bonjour

2025-11-16T15:08:07Z
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En affaires, comme dans la vie en général, on aime toujours mieux raconter nos succès. Pourtant, les échecs font partie intégrante de la vie. Même que parfois, en entrepreneuriat, certains échecs deviennent de grands succès!

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Je suis bien placé pour en parler, car comme l’immense majorité des entrepreneurs que je connais, j’ai autant eu d’échecs que de succès dans mon parcours. Pour plusieurs raisons, on préfère parler de nos succès que de nos échecs. Mais attention, parfois, un échec, c’est le début d’un grand succès!

Le tabou de l’échec

Quand un entrepreneur ferme son entreprise, quand un investissement tourne au fiasco, quand une compagnie met la clé sous la porte, c’est certes un échec d’un point de vue économique. Mais au lieu de leur dire «bravo, au moins vous avez essayé» comme on le fait dans d’autres pays où l’échec n’est pas aussi mal perçu, on les juge très négativement. Il faut dire qu’au Québec, on est vraiment une société distincte quand vient le temps de juger l’échec.

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Ce tabou n’est pas nécessairement de notre faute. Cela a longtemps été imprimé dans notre ADN collectif et, comme peuple, on ne se débarrasse pas de cette mentalité du jour au lendemain. Pendant très longtemps au Québec, l’échec était associé à la honte et à la faute personnelle. L’entrepreneur qui échouait était souvent vu comme quelqu’un qui avait «mal géré» la situation et non comme un innovateur qui avait tenté quelque chose de nouveau.

Aux États-Unis, par exemple, l’échec est vu comme une étape d’apprentissage et il peut parfois même ajouter à la crédibilité d’un entrepreneur parce que cela prouve qu’il a pris des risques, appris du réel et développé de la résilience. Il existe même des fonds d’investissement aux États-Unis qui n’investissent que dans des projets d’entrepreneurs ayant eu des échecs... on ne verrait jamais ça au Québec! Cela étant dit, on s’améliore beaucoup, surtout avec la nouvelle génération d’entrepreneur, mais l’échec est encore un sujet sensible.

Le début d’un grand succès

Si vous saviez combien d’échecs ont pavé mon chemin vers le succès! Après l’université, ma première aventure fut un restaurant... que j’ai surtout fermé. Mais c’est là que j’ai découvert la popularité de la vodka, idée qui m’a permis de lancer Pur Vodka. Sans cet échec, jamais je n’aurais pensé produire des spiritueux.

En 2009, après quatre ans de travail, j’étais prêt à entrer à la SAQ. Verdict? Je n’ai pas été retenu à l’appel d’offres. Je me retrouvais avec 10 800 bouteilles et aucune issue. Deux choix: abandonner ou trouver une façon de faire parler de mon produit. J’ai choisi d’envoyer ma vodka à des concours internationaux. Et là, coup de théâtre: au prestigieux World Vodka Masters de Londres, nous avons été sacrés meilleure vodka au monde... avant d’en vendre une seule bouteille! Ce titre a ouvert les portes de la SAQ. Sans ces échecs, Pur Vodka n’aurait jamais connu son plus grand succès.

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Le succès n’arrive cependant pas toutes les fois qu’on traverse un échec. Mais la persévérance, c’est gratuit. Le monde des affaires est un marathon, ce n’est pas un sprint, et c’est souvent la personne qui n’abandonne pas devant un échec qui réussit à la fin.

Rien n’arrive par magie

Le premier studio d’animation de Walt Disney a fait faillite. Il a par la suite déménagé à Los Angeles et a décidé de tenter sa chance avec un nouveau personnage du nom de Mickey Mouse. L’année dernière, la compagnie Walt Disney a fait plus de 130 milliards en revenus.

Le premier livre de la série Harry Potter a été refusé par 12 maisons d’édition avant d’enfin en trouver une qui était prête à prendre le risque. Aujourd’hui, c’est plus de 600 millions de livres vendus et plus de 8 milliards en revenus au box-office.

Savez-vous pourquoi le WD-40 porte ce nom? C’est parce que c’est la 40e recette qui a finalement fonctionné pour créer un lubrifiant dégraisseur de qualité!

L’inventeur James Dyson a fait 5271 prototypes pour arriver à la version finale de son fameux aspirateur... et n’a jamais réussi à trouver une usine de production ni un distributeur pour le commercialiser. Il a décidé de le faire seul et aujourd’hui, les aspirateurs Dyson sont les deuxièmes plus vendus au monde avec 12% de parts de marché!

Le papier bulle a été inventé par des designers comme isolant pour les maisons. Ç’a été un flop. Cependant, des employés d’IBM l’ont acheté pour protéger leurs ordinateurs lors d’envoi par la poste!

Spencer Silver, un chimiste chez 3M, cherchait à développer une colle ultrapuissante pour l’industrie aérospatiale. Raté! Il conçoit l’exact opposé: un adhésif qui colle légèrement, mais qui se détache facilement sans laisser de traces. Un flop cuisant qui va se transformer en succès avec les Post-it. L’année dernière, 1 milliard de ces petits carrés de papier ont été vendus.

Le Coca-Cola a été inventé comme un médicament contre les maux de tête, mais il se vendait très peu. Asa Chandler, qui était le responsable du développement du produit, décida de changer la stratégie pour en faire une boisson rafraîchissante. L’entreprise a fait 91 milliards $ en revenus en 2024.

Quand on voit un produit sur une tablette, on n’a jamais le réflexe de penser à tous les échecs qui précèdent la mise en marché du produit final.

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