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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Labeaume met en garde contre une taxe le long du tracé

Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2021-09-30T16:23:04Z
2021-10-01T00:27:21Z
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Régis Labeaume s’est énergiquement opposé jeudi à toute forme de redevance ou de taxe supplémentaire le long du tracé du futur tramway de Québec, comme a suggéré le candidat Bruno Marchand pour les nouveaux développements immobiliers.

• À lire aussi: Mairie de Québec: Bruno Marchand ne taxera pas les propriétés existantes

«On peut donner toute sorte de noms à ça et être bien créatif, mais une taxe, c’est une taxe», a tranché le maire sortant en marge d’une conférence de presse, où il a annoncé conjointement avec la Fondation Maurice-Tanguay une aide de 50 000 $ destinée à la Fondation Maison Dauphine.

Régis Labeaume s’est défendu de s’immiscer dans la campagne électorale, disant simplement réitérer une position qu’il a déjà maintes fois exprimée.

Il n’a nommé aucun candidat ou parti, mais seuls le chef de Québec forte et fière et Jackie Smith, de Transition Québec, ont ouvert la porte à une redevance. Elle s’appliquerait uniquement aux nouvelles constructions résidentielles et commerciales de grande envergure au pourtour du tramway.

Un bénéfice assuré

M. Labeaume ne croit pas en la nécessité d’une telle mesure.

«C’est sûr que le long de la ligne du tramway, il va se bâtir des choses, et quand il se bâtit des choses, ça amène des revenus supplémentaires à la ville et ton bénéfice, il est là», a-t-il exposé.

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Ces nouveaux propriétaires recevront un compte de taxes et apporteront ainsi une source durable de revenus à la municipalité, et ce «dans la fiscalité qui existe déjà, sans changement.»

Selon lui, plus de 4 G$ de projets immobiliers sont déjà considérés à proximité du futur tramway.

«J’ai toujours dit non, non, non à toute forme de taxe supplémentaire parce que notre bénéfice, il est là aussitôt que c’est construit et il est là pour longtemps, alors pour moi, c’était la façon de procéder, puis ça me semble logique», a soutenu M. Labeaume.

«C’est assez, les taxes»

Le maire s’est dit fier d’être parvenu à limiter à l’inflation l’augmentation de l’impôt foncier et se montre hostile à toute nouvelle taxe. C’est pourquoi il a refusé d’imiter Montréal avec une taxe sur l’essence qui aurait pu rapporter des millions annuellement, a-t-il soutenu.

À son avis, «c’est assez, les taxes. [...] C’est une question de relation avec la population puis de confiance».

Si les partisans d’une redevance parlent d’une mesure d’équité afin de capter une partie de l’augmentation de la valeur foncière qui profitera aux promoteurs immobiliers près du tramway, Régis Labeaume répond que «l’équité, elle existe avec la taxation à l’inflation».

Marchand assume et en rajoute

Bruno Marchand a défendu son idée en point de presse plus tard en journée, répliquant plutôt avoir «le courage de trouver des solutions qui vont permettre de répartir la facture différemment».

«Peu importe comment on appelle ça, on prend l’argent dans la poche de spéculateurs qui vont faire de l’argent avec le projet de tramway», précise le chef de Québec forte et fière, indiquant assumer pleinement sa proposition.

«Si ce n’est pas les spéculateurs immobiliers qui le paient ce projet-là, ce sont les citoyens», a-t-il ajouté, insistant sur le fait que quelqu’un allait devoir payer la note. «Ce n’est pas M. Labeaume, une fois partie, qui va débrayer les coûts».

M. Marchand a dénoncé ces «amalgames» du maire sortant qui «fait de la politique» dans la campagne à sa succession.

«Il fait de la politique chaque fois qu’il parle. [...] Les électeurs décideront ce qu’ils veulent. Est-ce qu’on veut une monarchie à Québec? Est-ce qu’on veut nommer la succession et que ça s’installe comme ça de famille en famille? Non. Québec a besoin d’un renouveau», a martelé Bruno Marchand.

— Avec la collaboration de Pierre-Paul Biron

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