La mère d'une fillette de 2 ans et demi qui fréquentait la garderie de Laval où le drame est survenu mercredi matin raconte qu'un coup du destin a évité à son enfant de se retrouver parmi les victimes. 

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«Si la routine avait été habituelle, pis que j'avais déposé Chloé dans le local des papillons. Elle m'aurait fait son bye-bye dans la fenêtre, et c'est la fenêtre sur le coin qui a été défoncée», a laissé tomber Geneviève Berthiaume Gagnon.

«Probablement que Chloé serait à l'hôpital aujourd'hui, cet adon-là nous a sauvés», a-t-elle ajouté, alors qu'elle est venue se recueillir sur les lieux de la tragédie jeudi midi, avec son conjoint.

Elle avait déposé sa fille à la Garderie éducative Ste-Rose vers 8h10, soit 20 minutes avant la collision qui a causé la mort de deux enfants, en plus d'en blesser six autres. 

«Normalement, son local n'est pas ouvert. Mais ce matin-là, oui», explique-t-elle.

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«Attente interminable, angoissante»

Dès qu'elle a eu vent des événements, elle s'est précipitée à la garderie. 

«J'ai pu prendre ma voiture avec un collègue qui conduisait, moi, j'étais complètement en crise», relate Geneviève Berthiaume-Gagnon.

Elle a été refoulée à l'école primaire du Parc, où un centre de crise improvisé a été déployé.

«Ça a été une attente interminable, angoissante. De pas savoir qui était touché, combien d'enfants étaient touchés, si les éducatrices allaient bien...», souligne-t-elle.

«Moi, tant que je ne la voyais pas, je n'y croyais pas [qu'elle était sauve]», ajoute la mère de famille.

Après un certain temps, elle a pu savoir que sa fille était sauve.

«À un moment, on a su le nom des enfants qui étaient blessés. Y'a des parents qui l'ont appris à ce moment-là, ça a fait un gros choc», raconte M^me Berthiaume-Gagnon, qui tenait à souligner le professionnalisme des intervenants.