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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

L'enquête est amorcée: «C’est tout l’aspect préméditation qu’on va être capable de prouver»

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TVA Nouvelles

2023-02-09T16:08:37Z
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Le volet enquête s’amorce dans l’affaire de la tragédie de Laval, alors que les autorités s’efforcent de rassembler des preuves, ce qui sera déterminant lors du procès.

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Beaucoup s’interrogent jeudi sur l’état de santé mentale de Pierre Nyx St-Amand, qui a frappé mercredi au volant d’un bus de la STL la garderie Éducative Sainte-Rose, à Laval, tuant deux jeunes enfants, et en envoyant six autres d’urgence à l’hôpital.

Le fardeau de la preuve incombe à la défense; dans l’éventualité d’une défense de non-responsabilité criminelle, ce serait à l’avocat de M. St-Amand à prouver qu’au moment des faits, celui-ci ne distinguait pas le bien du mal.

Le travail d’enquête, tant relatifs aux interrogatoires qu’aux perquisitions, cherchera à éclairer l’état d’esprit de l’homme avant la tragédie.

«C’est tout l’aspect préméditation, ou l’aspect préparation, qu’on va être capable de prouver avec l’information qu’on va être capable de colliger, justement, soit par des témoignages, soit des perquisitions», explique André Gélina, sergent-détective à la retraite au SPVM.

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«Par exemple, si l’individu a un ordinateur, est-ce qu’il a fait des recherches récemment sur des attaques au camion bélier», exemplifie M. Gélina en entrevue à TVA Nouvelles.

La présence de recherches analogues par M. St-Amand pourrait prouver la préméditation, et mener à une accusation de meurtre au premier degré.

  • Écoutez les derniers développements avec Félix Séguin via QUB radio :

La particularité du crime de M. St-Amand donne par ailleurs toute latitude aux enquêteurs qui perquisitionnent chez lui.

«On va toujours rechercher des éléments de preuve qui sont en relation avec le crime. Si vous faites une perquisition pour trouver une télévision volée, vous n’avez pas nécessairement le droit d’ouvrir le tiroir de cuisine, parce que raisonnablement, ça ne peut pas se trouver dans un endroit si petit», détaille l’ancien sergent-détective.

«Mais là, étant donné qu’on peut chercher des documents, des écrits; il y a des gens parfois qui vont écrire des choses sur leurs états d’âme, leurs frustrations, les injustices auxquelles ils pensent avoir été exposés... alors dans un cas comme ça, la perquisition va être très large, parce que ça [la preuve] peut se retrouver sur un support papier, un support informatique, ça peut être un paquet de choses. Évidemment, je pense que la maison va être passée au peigne fin pour apporter une explication à savoir: qu’est-ce qui a pu motiver [le crime]», ajoute-t-il.

  • Écoutez la rencontre Gibeault-Dutrizac avec Nicole Gibeault, juge à la retraite au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio : 

L’enquête sur le terrain pourrait elle aussi apporter des éléments d’enquête précieux.

«Il y a une grosse différence entre ce que nous on peut constater de visu, puis qu’on se dit que c’est évident, et ce qu’on peut prouver. Par exemple, si on est capable de retrouver des vidéos sur la scène et qu’on peut voir des marques au sol, qu’on voit que l’individu s’est repositionné par exemple, parce qu’il est arrivé et qu’il n’était pas directement en ligne avec la garderie ou l’endroit qu’il voulait frapper, ben à ce moment-là encore une fois, cet élément matériel là va nous amener une preuve que non, ce n’est pas un accident, il n’a pas perdu le contrôle» explique M. Gélina.

Voyez l’intégrale de l’entrevue d’André Gélina dans la vidéo ci-haut.

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