Spa Eastman: Un tout inclus d’ici pour déconnecter des réseaux sociaux et des nouvelles anxiogènes

Marie-Ève Blanchard
Les vacances déconnectées, ou la «détox numérique» de quelques jours font partie depuis les dernières années des tendances voyage. Parions qu’en cette période, disons-le, pour le moins anxiogène, cette manière de voyager ne sera pas près de disparaître et qu’elle continuera de connaître un engouement certain. Et pas besoin d’aller bien loin pour ce faire!

Je me suis donc rendue au Spa Eastman, dans les Cantons-de-l’Est, question d’aller plus loin que leur expérience thermale et vivre leur «séjour tout inclus».
Voyager autrement, n’est-ce pas avant tout choisir la qualité des expériences tout en accordant une place importante à notre bien-être? Trois jours et trois nuitées loin des réseaux sociaux et des nouvelles!

D’ailleurs, afin d’encourager ceux qui choisiront de se départir de leur cellulaire, et de le laisser à la réception pour la durée de leur séjour, le spa les félicite en leur offrant un soin de pressothérapie ou une sieste énergisante. Loin d’être obligatoire, l’initiative trouve tout de même plusieurs preneurs qui souhaitent certes une escapade, mais aussi une échappatoire du numérique.

Ainsi, rapidement, je me plais à enchaîner les cycles thermaux, les moments de lecture auprès du feu et la marche extérieure dans les bois.

Je ponctue le tout d’une séance de yoga et d’une courte conférence sur l’agilité émotionnelle avant de me rendre dans la salle à manger lumineuse où l’on sert des plats sans gluten, sans protéines laitières et avec des protéines animales cuites à basse température selon les préceptes de la cuisine tonique.
D’emblée, je suis étonnée : loin d’être fade, cette cuisine est vraiment savoureuse! Des potages à la texture parfaite (coup de cœur pour celui au panais, céleri rave et coco) au thon mi-cuit en passant par les pains de la Boulangerie Angélique de Coaticook, je me régale.

Je dois avouer être aussi surprise : un lundi soir de la mi-février, la salle à manger est comble! Quelques couples en peignoir, des amis et beaucoup de personnes seules en train de lire. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour se retrouver face à soi-même...
Des hébergements touristiques hautement écolos
Après le repas du soir, petite marche sous les étoiles en direction de ma chambre qui se situe au cœur d’un des nouveaux pavillons écologiques de l’établissement.

Plus intimes et éloignées, les Oasis sont véritablement magnifiques. Relevant d’une conception bioclimatique unique, ils possèdent des toitures solaires et sont aussi des symboles de durabilité par les matériaux qui les composent. En saison, l’eau de pluie est récoltée pour alimenter la serre et les jardins, l’énergie excédante produite dans les serres est réutilisée pour chauffer l’eau chaude domestique. On aime.

Niché au cœur d’une aire commune verdoyante et lumineuse, un sauna infrarouge est à la disposition des clients. Idéal pour terminer une journée de bien-être déconnectée... avant de recommencer le lendemain!
Carnet pratique
Le tout inclus autrement
Le séjour, d’un minimum de 3 nuitées, comprend les 3 repas, l’expérience thermale, l’accès aux conférences, ateliers, cours de yoga. Le spa offre aussi une centaine de retraites thématiques.
On bouge

Sur place, un réseau de sentiers peut être parcouru en crampons ou en raquettes. Les amateurs de ski alpin entendront certainement profiter des dernières semaines de neige en dévalant les pistes du plus haut dénivelé skiable de la région, le mont Orford, à proximité.
On aime d’ailleurs qu’il soit possible de profiter des installations du spa jusqu’à 18 h le lendemain lorsqu’on réserve pour une nuitée. Parfait pour étirer longuement l’après-ski autrement.
On lit

Peut-on voyager encore ? de Rodolphe Christin qui vient d’être publié chez Écosociété, question d’atténuer nos envies d’ailleurs et de reconsidérer notre rapport à l’ici. Belle occasion de se pencher sur ce besoin de partir plutôt que d’être en vacances en envisageant autrement le voyage ou l’escapade. À l’heure où voyager local aura la cote comme jamais, il est bon de se rappeler que l’expérience peut s’avérer riche, même si elle se trouve près de nous.