Kim Kardashian annonce la branche beauté de Skims, misant sur un branding inclusif
Juliette de Lamberterie
La compagnie de vêtements, de sous-vêtements et de lingerie sculptante de Kim Kardashian s'apprête à lancer Skims Beauty, sa nouvelle branche beauté. C'est une nouvelle étape dans l'expansion de son empire, qui continue d'être critiqué pour ses pratiques éthiques et environnementales.
• À lire aussi: Cette plateforme de revente dans l'eau chaude à cause de frais cachés
• À lire aussi: Les bobettes poilues de Kim Kardashian laissent les internautes pantois
• À lire aussi: Shein fait scandale à nouveau, cette fois avec des poupées à caractère pédopornographique
Ce n'est nulle autre que Diarrha N'Diaye-Mbaye, fondatrice de la marque Ami Colé — qui avait fait faillite il y a quelques mois — que Kim a nommée vice-présidente exécutive de Skims Beauty. Cette nouvelle avait attristé bien des fans de cette marque de cosmétiques Black-owned, que Diarrha avait pilotée pendant presque cinq ans et qui était vendue chez Sephora.
Diarrha N'Diaye-Mbaye est reconnue pour son expérience en développement de cosmétiques inclusifs, ayant fait des recherches extensives sur les besoins des femmes noires en beauté et les enjeux auxquels elles font face.
À Cosmopolitan, elle a déclaré: «Je vais travailler à proposer des produits auxquels tout le monde peut s'identifier», ajoutant qu'elle veut les rendre accessibles à tous.
Cette décision s'aligne à l'image de marque adoptée par Skims, soit celle d'une marque inclusive qui s'adresse à toutes les tailles et toutes les couleurs de peau.
Toutefois, Skims est souvent l'objet de critiques et de controverses au sujet de ses pratiques environnementales et des conditions de travail dans ses usines. Selon le Fashion Accountability Report 2024, publié par l'organisation Remake, un organisme à but non lucratif qui milite pour les droits humains et la justice climatique dans l'industrie de la mode, Skims a obtenu une note de 0 sur 150 selon leur évaluation. L'organisme évalue les compagnies selon plusieurs indices compilés: la traçabilité, les salaires et le bien-être, les pratiques commerciales, les matières premières, la justice environnementale et la gouvernance.
Le rapport note notamment que Skims fait partie des compagnies qui n'ont même pas encore établi de cibles de réduction d'émissions basées sur la science. Skims n'a aussi pas publié de rapport ou d'indicateurs faisant état des produits chimiques dangereux qui pourraient être contenus dans ses produits, laissant un flou sur leurs efforts de diminuer la présence de ces substances souvent présentes dans les vêtements.
Et si la section FAQ du site web de Skims déclare que «tous nos employés d'entrepôt et d'usine bénéficient de salaires équitables, d'environnements sûrs et de conditions de travail saines», presque aucune preuve n'a été donnée que c'est réellement le cas. Selon le rapport, ce ne sont que quelques entreprises qui déclarent quel pourcentage de leurs employés reçoivent un salaire viable («équitable» ne veut pas dire viable) ou qui disposent de moyens pour évaluer la conformité des usines aux normes internationales en matière de travail, de santé et de sécurité, et d'environnement, et Skims n'en fait pas partie.
Entre l'image que projette la marque et les réalités de production de ses produits, il semble donc toujours y avoir un profond fossé.
La date du lancement de Skims Beauty n'a pas encore été confirmée, mais sera probablement en 2026.
