«Selon lui, j’étais censée mourir», témoigne une jeune femme violemment battue
TVA Nouvelles
Une jeune femme dans la vingtaine a livré un témoignage poignant ce vendredi après qu’elle aurait été sauvagement attaquée par son ex-conjoint durant la période des Fêtes.
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«Selon lui, j’étais censée mourir puis j’ai pensé mourir», confie la victime Laury Choinière, lors d’une entrevue exclusive sur les ondes de LCN.
«Clairement, l’homme voulait ma mort, il voulait me défigurer, que je ne sois plus accessible pour personne», précise-t-elle.
Retour sur les événements
La relation entre Yan-Philippe Leduc et Laury Choinière en était à son quatrième mois lorsque la jeune femme a décidé d’y mettre fin en décembre 2023.
«Dans les débuts, c’était parfait, l’homme parfait que toutes femmes rêvent d’avoir», explique Mme Choinière.
Toutefois, la victime confie que leur relation s’est tranquillement transformée au fur et à mesure qu’elle démontrait des signes d’attachements. Une situation qu’elle compare à un poisson «qui mord bien à l’hameçon».
En décembre, la situation était telle qu’elle a déposé une plainte contre l’homme le 10 décembre. Celui-ci a toutefois fortement insisté pour qu’elle la retire, ce qu’elle a fait afin de calmer la situation.
Elle dit aujourd’hui regretter cette décision.
«J’aurais dû laisser la plainte et juste partir parce que la situation n’aurait pas autant dégénéré», regrette-t-elle.
«Le film d’horreur a commencé»
Laury Choinière affirme que la querelle a débuté le 30 décembre, lorsque son ex-conjoint a appris qu’elle avait découvert qu’il lui avait menti. Elle s’apprêtait à vivre l’événement le plus violent de sa vie.
«Je l’ai découvert et ça l’a mis en colère, que j’ai découvert ses menteries, puis lorsqu’il est arrivé, c’est là que le film d’horreur a commencé», dit-elle, toujours bouleversée par les évènements.
Après une vive altercation, la jeune femme affirme qu’elle a été «battue» et même «étranglée» par l’homme enragé.
«J’ai vu ma vie défiler devant mes yeux», témoigne-t-elle. «On dirait que tu te sens faiblir. Tu le sais que tu t’en vas vers la mort.»
La victime explique que cette attaque sauvage était une forme de «vengeance» pour l’accusé. Selon elle, ce dernier ne voulait plus qu’elle puisse se remettre en couple dans le futur, puisqu’elle ne voulait plus être avec lui.
«Couverte de sang au complet»
Étant habituée aux épisodes de violence, Laury Choinière a aussitôt remarqué, à l’arrivée de l’accusé, qu’il était particulièrement agressif et que la situation pouvait dégénérer à tout moment. Elle a donc «planifié son coup» en ayant son cellulaire à portée de main pour appeler la police au premier moment de répit.
«Je ne voyais plus de mon œil gauche et mon œil droit était tellement fermé que c’était très difficile de voir», raconte-t-elle. «La première fois que je me suis regardée dans la salle de bain, je lui ai demandé comment il avait fait pour faire ça... et c’était sans réponse de sa part.»
Bientôt seule, la jeune femme affirme qu’elle a réussi à appeler le 911, un réflexe qui lui «a sauvé la vie».
«J’ai été chanceuse, sûrement que je suis protégée par le ciel», mentionne Mme Choinière, malgré l’épisode épouvantable qu’elle a vécu.
La victime raconte qu’elle s’était dévêtue en attendant les policiers, désirant être lavée puisqu’elle «était couverte de sang au complet».
«Au moment où j’ai entendu la porte d’entrée s’ouvrir, je suis sortie [de la salle de bain], j’ai mis mes bras [en l’air] et j’ai crié: “aidez-moi, aidez-moi”», explique-t-elle.
«J’ai eu des blessures physiques autant que mentales»
Laury Choinière a décidé de s’exprimer aujourd’hui pour lancer un message de soutien aux femmes victimes de violence conjugale.
«Je souhaite vraiment aider d’autres femmes qui sont dans la même situation que moi à pouvoir s’en sortir avant qu’il soit trop tard parce que lorsque tu vois la mort d’aussi près... tu ne penses pas que ça peut t’arriver, tu penses que tu es invincible, que ça n’arrive que dans les films d’horreur, ou aux autres.»
La jeune femme reconnaît cependant que ses blessures sont non seulement «physiques», mais surtout «mentales».
«Le physique, c’est sûr que ça se répare plus rapidement, mais le mental, ça va rester à tout jamais, toute ma vie, ça va rester un traumatisme comme un film d’horreur dans ma tête», confie-t-elle sans pouvoir retenir ses larmes.