Violence conjugale: une mère lance un cri du cœur sur Facebook

Une mère se tourne vers les réseaux sociaux pour lancer un cri du cœur et dénoncer la sauvage attaque dont sa fille aurait été victime dans un contexte conjugal, il y a quelques jours, de la part d’un homme qui fait désormais face à de graves accusations.

«Je ne reconnaissais pas ma propre fille à mon arrivée à l’hôpital. Il faut qu’il y ait justice quelque part», s’est désolée Juli Choinière, mère de Laury Choinière, dans un triste message publié sur Facebook, mercredi soir, en lien avec la violence conjugale dont aurait été victime sa fille de la part de son ex-conjoint, Yan-Philippe Leduc.

Dans cette même publication, la résidente de Bromont a notamment attaché deux photos du visage tuméfié de sa fille, méconnaissable, couchée dans un lit d’hôpital.

«On croit toujours que ça arrive juste aux autres ou à la télé. Mais quand le téléphone sonne à 5h30 du matin et que tu vois ta fille en FaceTime, bien le cœur t’arrête», a rédigé M^me Choinière dans une seconde publication.

Blessures importantes

En effet, le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a été appelé à intervenir sur l’avenue Colomb, à Brossard, le 30 décembre dernier.

«Une jeune femme dans la vingtaine a été transportée en centre hospitalier, et avait subi des blessures importantes au haut du corps, confirme l’agent François Boucher, du SPAL. On ne craignait cependant pas pour sa vie.»

Selon nos informations, la victime était bel et bien Laury Choinière. Cette dernière a d'ailleurs depuis remercié ses proches sur les réseaux sociaux.

«C'est officiellement la période la plus difficile de toute ma vie, ce traumatisme va rester à tout jamais, a-t-elle commenté sur Facebook. Je remonte la côte tranquillement pour le moment.»

Quant au suspect, Yan-Philippe Leduc, 27 ans, celui-ci a été arrêté sur place.

L’entraîneur privé de Brossard fait face à plusieurs accusations, dont voies de fait avec lésions, voie de fait par étouffement, séquestration et bris de conditions.

Les accusations concernent le récent événement ainsi qu’un autre événement de violence survenu contre sa présumée victime le 10 décembre dernier.

Un récidiviste?

Leduc n’en serait toutefois pas à ses premiers coups portés envers une femme.

En février 2022, il a entre autres été condamné à trois ans de probation, des travaux communautaires et un suivi de deux ans pour une accusation par voie sommaire de menaces et de voies de fait, également dans un contexte conjugal.

Puis, Leduc a déjà reçu une probation d’un an pour avoir omis de se conformer à une ordonnance, dans un contexte similaire.

Par ailleurs, une campagne de sociofinancement a été lancée afin de venir en aide à sa victime.

«Depuis plusieurs mois déjà, mon amie est victime de violence conjugale. [Dans la nuit du 30] décembre, le pire est arrivé et celle-ci s'est fait défigurer sauvagement et presque tuer par son conjoint qui est actuellement en attente de son procès. Nous espérons que justice sera rendue car ce n'est malheureusement pas sa seule victime», a rédigé Kellyann Dumont, amie de la victime.

«Je souhaite aider mon amie [...] à reprendre sa vie en main et à prendre le temps de se rétablir émotionnellement, mentalement et physiquement sans stress financier», a-t-elle aussi écrit.

Détenu, Leduc doit revenir à la cour, le 10 janvier prochain, afin de subir son enquête sur remise en liberté. 

D'autres accusations pourraient éventuellement être portées contre lui.