Savard met en garde contre «le risque» du changement


Stéphanie Martin
À la veille du vote par anticipation, Marie-Josée Savard met les électeurs en garde contre le « risque » du changement qui pourrait s’exprimer avec la remontée de Bruno Marchand, alors que celui-ci l’accuse d’employer des tactiques de « peur ».
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Les échanges se sont corsés, vendredi, entre deux des principaux protagonistes dans la course à la mairie de Québec, qui se sont envoyé des pointes par médias interposés.
Le bal a été lancé par Marie-Josée Savard, lorsque questionnée sur la performance de son adversaire Bruno Marchand, que le sondeur Jean-Marc Léger a qualifié de « star qui est en train de monter ».
Mme Savard, qui se présente comme la candidate de la continuité, a misé sur cet atout en tentant de créer le doute sur le danger de la nouveauté.
Expérience
« Au lendemain d’une pandémie, d’une relance économique, c’est des choses qui sont importantes, l’expérience acquise depuis plusieurs années, et non être en apprentissage pendant plus d’une année. Quand on arrive à la Ville, ça prend un an, un an et demi avant de bien maîtriser. Alors pour moi, oui, c’est un risque », a affirmé la candidate.
Bruno Marchand n’a pas tardé à réagir. Selon lui, Mme Savard sent le tapis lui glisser sous les pieds et utilise des méthodes éculées. « Faire peur au monde, c’est vieux comme le monde. Faire peur au monde et sortir des épouvantails, les gens croient pas à ça. Les gens voient que ce qu’on a à proposer, il n’y a aucun risque, il y a juste du beau. »
Selon Marie-Josée Savard, « la Ville de Québec est très solide financièrement. [...] Même en période de pandémie, la Ville a réussi à s’en sortir de façon extraordinaire. Je ne vois pas nécessairement l’idée du changement quand on sait que la Ville est sur une belle continuité. »
Le fait que la moitié de l’équipe déjà en place a choisi de quitter permet selon elle d’apporter un « équilibre » entre expérience et nouveauté. Et si Régis Labeaume est arrivé au pouvoir en 2007 sans expérience politique, elle affirme que le contexte n’était pas le même.
« Aucun risque »
Pour Bruno Marchand, la proposition de son parti, Québec Forte et Fière, est centrée sur les citoyens.
« Je veux dire aux gens que prendre soin du monde comme on veut le faire, construire des quartiers forts, permettre aux aînés de vieillir dans leur quartier et trouver des solutions à ces enjeux, il n’y a rien de stressant. Il n’y a aucun risque, c’est juste des bonnes nouvelles. »