SAAQclic: «On n'a pas les moyens de rénover nos hôpitaux parce qu'il y a des gens qui s'en mettent plein les poches»
TVA Nouvelles
Les révélations entendues jusqu’ici à la commission Gallant sur le fiasco SAAQclic soulèvent plusieurs inquiétudes et questionnements, estiment les panélistes du segment «Ça fait débat!» du TVA 12h.
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«Je trouve qu'on apprend beaucoup de choses et puis c'est juste le début. Moi, je suis convaincue que c'est la pointe de l'iceberg, a déclaré Elsie Lefebvre. Il y a vraiment en ce moment quelque chose qui ne tourne pas rond dans l’octroi de contrats publics»
Rodolphe Husny est du même avis que sa collègue et estime que «les sceptiques sont confondus par la pertinence de cette commission».
«Il y a combien de dossiers, de réformes informatiques ou de nouveaux systèmes informatiques qui sont en train de faire à Santé Québec? [...] C'est pour ça que je dis que c'est vraiment l'éléphant dans la pièce. Oui, SAAQclic, c'est en train de sortir. On est au plat de résistance actuellement, mais il se passe quoi d'autre dans d'autres fonctions du gouvernement? Je pense qu'on est dû pour en tout cas regarder une image de tout ce qui se passe dans le gouvernement du point de vue informatique», soutient l’analyste.
Elsie Lefebvre estime que l’explosion des coûts de projets comme SAAQclic crée de nombreux problèmes pour la société québécoise.
«On investit comme jamais en santé, en éducation, pour l'informatique et clairement il y a des enjeux dans l'octroi de contrats, il y a des gens qui se graissent la patte [...] Ça fait en sorte qu'on n'a pas les moyens de rénover nos hôpitaux parce qu'il y a des gens qui s'en mettent plein les poches. Donc c'est vraiment là le gros gros problème», soutient la chroniqueuse.
«Peut-être qu'on n'a pas appris de nos années "co-co ", comme je les appelle, "collusion et corruption", les années Charbonneau. C'est un problème de mauvaise herbe. Il faut trouver un mécanisme permanent », clame pour sa part Antoine Robitaille.
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