Roxham: il faut envoyer une délégation des chefs de parti à Ottawa, suggère Duhaime

Les agents de la Gendarmerie royale du Canada devraient tout simplement barrer la voie aux migrants qui arrivent au pays via le chemin Roxham, selon Éric Duhaime.

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En point de presse devant les journalistes parlementaires, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) a proposé que les chefs de tous les partis politiques de la province se rendent ensemble à Ottawa pour exiger la fermeture définitive du chemin Roxham.

Or, les différents partis ne partagent pas tous le même point de vue sur la façon de régler le problème. Mais qu’à cela ne tienne, pense Éric Duhaime.

«L’idée ce n’est pas de voir ce qui nous différencie, c’est de voir ce qui nous unit. Je pense que tous les partis politiques considèrent que ce n’est pas normal qu’on ait une immigration qui provient majoritairement du chemin Roxham», a-t-il exprimé.

L’an dernier, un nombre record de 39 171 demandeurs d’asile ont été interceptés au chemin Roxham, un point d’entrée non officiel situé en Montérégie.

Mais quelle solution préconise le chef conservateur pour «fermer définitivement» cette voie de passage ?

«Il y a déjà des agents qui sont là, la GRC est déjà présente sur le territoire. Alors déjà, s’ils passent (les migrants), ils vont les arrêter. Il y a moyen de le faire», a-t-il affirmé.

Appelé à être plus précis au sujet des moyens qu’il entrevoit, Éric Duhaime a lancé : «On les refoule !»

Lors de la conférence de presse, le chef conservateur était accompagné par un ex-candidat de son parti, Ange Claude Bigilimana, qui a fui le génocide au Rwanda et qui est arrivé au Québec par le processus de réunification familiale.

M. Bigilimana a admis qu’il serait lui-même passé par le chemin Roxham s’il se trouvait dans la situation des migrants qui arrivent par là au Canada. Il estime néanmoins que la fermeture de Roxham est nécessaire.

«Aucun pays qui se respecte n’a un territoire qu’on peut franchir comme on veut. On peut avoir nos immigrants sur le sol québécois, mais qui sont passés par les voies légales», a dit M. Bigilimana.

Sondage

Par ailleurs, Éric Duhaime a voulu minimiser la portée du récent sondage Léger-Le Devoir, qui montre un léger recul des conservateurs à l’échelle nationale en soulignant que les coups de sonde ne sont pas sa priorité à trois ans et demi des élections.

Il s’explique néanmoins ce résultat par le peu d’attention qu’a le PCQ comme il n’est pas représenté à l’Assemblée nationale. Pour cela, il blâme François Legault, qui aurait «tout fait» pour empêcher les conservateurs d’avoir plus de visibilité en ne leur permettant pas de tenir des conférences de presse à l’intérieur du parlement.

«Ultimement, ce n’est pas le parti conservateur qui est en train de dégringoler, c’est la démocratie», a-t-il dit.