Rencontre à Saskatoon: «garder le cap» face aux menaces de Trump

Flavie Gauthier
Face aux menaces de Donald Trump, les premiers ministres des provinces tentent d’unir leurs forces à Saskatoon, une bonne chose selon le stratège de marché Simon Brière.
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«D’un point de vue, ça peut être une bonne chose de se rapprocher de nos partenaires commerciaux, mais il va falloir le faire de manière diplomatique», explique-t-il lors d’une entrevue à l’émission À vos affaires.
Malgré l’importance du partenariat commercial avec les États-Unis, le président américain n’a cessé de jouer avec son pouvoir économique et de négocier à coups de tarifs douaniers. Il souhaite notamment augmenter à 50 % les droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens.
Le marché canadien est toutefois resté relativement stable aujourd’hui.
«Les rumeurs concernant les tarifs et les droits de douane ont de moins en moins d’impact sur les marchés financiers», affirme M. Brière, en ajoutant que les Canadiens ne croient plus aux menaces du président américain.
Le prix de l’acier affecte particulièrement les constructeurs automobiles, qui sont les plus touchés par les nouvelles menaces tarifaires. Aujourd’hui, le prix de l’acier s’élevait à 900 $ la tonne, soit une augmentation d’environ 200 $ par rapport au prix habituel.
Pour le stratège, une certaine marge de manœuvre subsiste, puisqu’«on a vu pire. Souvent, au plus fort de la poussée inflationniste durant la pandémie, ces indices-là ont grimpé jusqu’à 2000 ».
Le mois de mai a été l’un des meilleurs depuis des années pour les indices boursiers canadiens, mais M. Brière invite tout de même à la prudence.
«Donc normalement, il faut rester prudent, garder le cap, garder la discipline, et à ce moment-ci, je pense qu’on va être capable de tirer un peu notre épingle du jeu», conclut-il.