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L'article provient de TVA Nouvelles

Rattrapé par la réalité de Trump: Mark Carney «les deux épaules au mur»

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TVA Nouvelles

2025-07-16T14:16:23Z
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Le premier ministre Mark Carney a fait preuve de transparence en mentionnant, mardi, qu’il était peu probable qu’il en arrive à une entente exempte de tarifs avec Donald Trump, mais les conséquences de cette réalité compliquent sa tâche d’un point de vue politique.

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C’est du moins ce qu’avance la directrice principale en affaires publiques et relations internationales chez National, Alexandra Bernier, qui, en entrevue à l’émission «Le Québec matin», fait remarquer que le chef libéral a souvent été avare de commentaires sur les négociations.

Face aux nombreux accords commerciaux de M. Trump incluant le maintien des droits de douane, le premier ministre devait être réaliste et informer les Canadiens, particulièrement les industries directement touchées par ces tarifs.

«Le premier ministre a été un peu plus transparent hier en démontrant que la réalité, c'est qu’une entente sans tarif comme on l'a connu, une entente de libre-échange, n'a plus sa place», mentionne Mme Bernier.

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«Le président américain utilise le levier des tarifs comme enjeu commercial et politique et Monsieur Carney l'a tout simplement reconnu en baissant les attentes sur une entente finale», ajoute-t-elle.

Étant donné que le chef libéral a souvent réitéré son souhait de négocier personnellement une entente sans tarifs avec Donald Trump, la pression s'intensifiait pour qu'il concrétise cet engagement.

C’est pourquoi la perspective du maintien de tarifs est perçue comme un constat d’échec par plusieurs.

«C’est un des points en ce moment qui le place les deux épaules au mur, affirme-t-elle. Il faut dire aussi que Monsieur Carney se place dans cette situation-là en mentionnant à plusieurs reprises que c'était lui qui négociait avec le président américain.»

Cette réalité représente de réelles conséquences pour les industries, notamment celles de l’acier et l’aluminium.

«La pression doit être très forte, avance Alexandra Bernier. À ce moment-ci, on doit reconnaître qu'il y a des industries toujours avec des tarifs qui vont devoir prendre des décisions déchirantes et ça, ça implique de se délocaliser, de mettre des personnes à la porte et c'est là que politiquement ça devient encore plus difficile.»

Le fédéral doit d’ailleurs annoncer sous peu des mesures pour plusieurs industries afin de les aider à faire face aux tarifs.

Une diversification des partenaires commerciaux est d’ailleurs entamée, mais Mme Bernier indique que «ça ne se fait pas en claquant des doigts».

«Il y a Mélanie Joly hier, la nouvelle patronne de l'économie canadienne, qui met vraiment de l'avant la diversification et leurs liens commerciaux qu'ils doivent amplifier avec l'Europe», explique-t-elle.

«Ça reste que ça prend du temps. C'est quelque chose qui n'est pas évident pour les gens de l'industrie, renchérit-elle. Cette orientation-là et cette atténuation des tarifs, on l'espère toujours.»

Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus

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