Quoi de plus 2025 qu'une comédie romantique... sur le polyamour?
Juliette de Lamberterie
En 2025, on connaît sans doute tous un couple qui s'adonne à la non-monogamie éthique, c'est-à-dire deux personnes qui ouvrent leur couple selon des règles fixées minutieusement, ou qui entretiennent pleinement des relations amoureuses plurielles.
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C'est à la première catégorie que le couple fort de Splitsville appartient. Julie (Dakota Johnson) et Paul (Michael Angelo Covino), une céramiste et un développeur immobilier, sont appelés à consoler leur vieil ami Carey (Kyle Marvin), dont la femme vient de demander le divorce. Le film commence comme suit: Ashley (Adria Arjona), mariée à Carey depuis moins d'un an, lui annonce dans la voiture sa décision de mettre un terme à leur relation.
Carey sort en trombe de l'auto, se roule dans un champ au bord de la route, puis part en courant. Il arrive finalement à pied à la maison de vacances de son couple d'amis, demandant conseils et support émotionnel. Le ton est donc donné.
Au début de Splitsville, le couple Julie-Paul est pour Carey le couple idéal: ils sont ensemble depuis longtemps, ont un enfant et une magnifique maison de vacances au bord de l'eau. Le soir de leurs retrouvailles, Julie et Paul confient le secret de leur réussite relationnelle: «Nous ne sommes pas monogames», dit Julie.
«On ne réinvente pas la roue. Je n'ai pas une autre famille avec un autre bocal à poissons rouges», explique son mari. Ils se permettent simplement une flexibilité en termes de relations sexuelles, moins importante selon eux que leur connexion «émotionnelle et spirituelle».

«Et si c'était quelqu'un que tu connaissais?», demande Carey à Paul. «Je me fout de qui c'est. Vous pourriez coucher ensemble, tous les deux, et ça ne me dérangerait pas», répond Paul à l'intention de sa femme et de son ami.
On peut deviner où cette histoire s'en va...

Comme le montre bien la bande-annonce, le film Splitsville est davantage une comédie qu'une comédie romantique. Ou alors, une comédie «non-romantique», comme le film se présente, puisqu'il met en scène des dynamiques chaotiques entre ses quatre protagonistes, dont la jalousie s'invitera certainement à la partie.
Les relations ouvertes sont-elles plus solides et évoluées que les relations monogames? Le film semble certainement critiquer cette notion, en se moquant particulièrement de l'ego de ses personnages masculins.

Tout de même, une certaine tendresse s'annonce comme le fil conducteur émotionnel du film, entre quatre personnages qui partagent des liens forts et un historique chargé. Ça s'annonce drôle, peu sérieux et assez provocateur. Et des scènes charnelles, il y aura!
En 2018, il y a déjà 7 ans, 4% des Canadiens disaient être dans une relation ouverte ou polyamoureuse; c'est certainement davantage aujourd'hui. Une comédie qui examine ce type de dynamique avec humour et dérision, impliquant en plus plusieurs amis, parlera sûrement à certains de ces individus et en fera rire bien plus encore.