Que devient Chantal Pary? À 74 ans maintenant, voici ce qu'elle fait

Le Québec la connaît sous le nom de Chantal Pary depuis un demi-siècle. Or, si l’adolescente Lucie Bernier avait suivi le conseil d’un propriétaire de cabaret, c’est une certaine Maryline Salvador qui nous aurait chanté Pour vivre ensemble, Mélanie et Ma mélodie d’amour.

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«Les tites “Barnier”, y en a trop icitte, va falloir que tu changes de nom.»

Au téléphone avec Le Journal, Chantal Pary se rappelle encore comment le monsieur du cabaret qui l’avait engagée pour chanter, alors qu’elle était âgée de 14 ou 15 ans, l’avait apostrophée avec sa suggestion de nom de scène.

«Il m’a dit: “Je vais t’appeler Maryline Salvador”. J’ai pleuré toute la semaine. Ça avait l’air d’un nom de danseuse. Je n’aimais pas ça, mais lui disait que j’aurais l’air de venir de loin, loin, loin.»

La belle époque

Le nom de danseuse a pris le bord assez vite. Lors d’une rencontre avec son producteur de l’époque, Roger Miron, sa mère a proposé «Chantal Pary».

«C’est sorti comme ça dans sa tête. Je lui ai demandé quand elle avait pensé à ça, elle m’a répondu: “Là, maintenant”», relate en riant la chanteuse.

Au cours des années 1970 et 1980, ce nom est devenu un incontournable de la culture québécoise. Grâce au succès de ses chansons d’amour, Chantal Pary était partout: dans les premières places des palmarès, à la radio, à la télé...

«J’ai connu la belle époque», aime-t-elle rappeler, en repensant au temps où les chanteurs et les chanteuses passaient presque toutes les semaines à la télévision.

«Aujourd’hui, il n’y a pas d’émissions de variétés. Avant, il y en avait plein et il n’y avait jamais en bas de 12 musiciens, on avait des danseurs, on faisait Les beaux dimanches. Il y avait tellement de promotion à faire quand on sortait une chanson que nous n’avions pas assez d’une année pour faire le tour de toutes les émissions et la majorité était en direct.»

«Je prends ça cool»

À 74 ans, Chantal Pary a depuis longtemps ralenti le rythme. Elle ne monte sur scène que quelques fois par année. En compagnie de son amoureux, Carl Gauthier, elle chantera, jeudi soir, au festival Rétro de Wickham.

«Je prends ça cool. J’ai fait des tournées avec d’autres [Les années bonheur, en 2015, avec les regrettés Michel Louvain et Renée Martel], mais j’aime moins ça. Je préfère faire mes spectacles seule», dit-elle, en sachant fort bien que ses prestations font du bien aux nostalgiques d’une autre époque, spécialement quand elle chante Pour vivre ensemble.

«Oh mon Dieu! Les gens sont debout. Les gens aiment tellement ça qu’ils en pleurent. Je signe des autographes pendant des heures. Les gens ont besoin d’entendre des chansons comme ça parce que c’est mélodieux et ça leur rappelle des souvenirs. Ça fait partie de leur vie. Ils savent tous où ils étaient quand j’ai sorti cette chanson. Même les plus jeunes de 50 ans suivent leurs parents. C’est vraiment plaisant de faire du bien aux gens.»

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