Poursuite de 3,8 M$: Jean-Noël Lacroix s’entend à l’amiable avec la Ville
Le règlement, confidentiel, met fin au litige entre les deux parties, amorcé dans la foulée de la guerre des stupéfiants


Kathryne Lamontagne
Une entente à l’amiable est survenue entre l’entrepreneur controversé Jean-Noël Lacroix et la Ville de Québec, après que le premier a réclamé 3,8 M$ à la seconde dans la foulée de la guerre des stupéfiants.
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«J’ai l’ai signée», lance fièrement Jean-Noël Lacroix, dans une rare entrevue accordée à notre Bureau d’enquête.
Cette entente met donc fin au litige qui opposait les parties. Impossible, toutefois, de connaître les détails de ce règlement. Ni la Ville de Québec ni «Sarto» Lacroix n’ont souhaité commenter davantage.
«C’est confidentiel. Mais c’est réglé», a résumé Lacroix, sourire aux lèvres.

Du «chantage»
Le dirigeant d’Armoires PMM avait déposé en mai dernier une poursuite civile contre la Ville, reprochant à l’un des enquêteurs de la police de Québec d’avoir manqué de transparence à son égard et d’avoir fait du «chantage».
Cet enquêteur l’avait informé à diverses reprises que son nom figurait sur une «liste» et que sa vie pouvait être en danger. Une première mise en garde avait notamment été faite au lendemain du meurtre de son ami et employé Michel «Doune» Guérin, tué par balles devant chez lui en novembre 2023.

L’enquêteur aurait demandé à Lacroix de «partager des informations, de faire équipe, en échange de quoi il serait protégé», stipulait la poursuite. La police n’aurait toutefois jamais signifié à Lacroix pourquoi il était menacé, ni de qui provenait la menace.
En raison de ces avis, Jean-Noël Lacroix et son commerce, Armoires PMM, soutenaient avoir dû mettre en place des mesures de sécurité supplémentaires pour lui et sa famille. Lacroix a quitté le pays à deux occasions et ses enfants, qui recevaient des menaces au sujet de leur père, ont été relocalisés.
«Je les ai sortis deux mois avant [...] Eux, ils avaient des appels: “Ton père va brûler, ton père va se faire tirer, bla bla bla”. Ils voulaient de l’argent à l’époque. On avait reçu des textos comme de quoi “On veut une cut”. On n’a pas embarqué dans rien», explique Lacroix.
«Je choisis mes combats»
Sans dire qu’il entretient désormais des relations cordiales avec la police de Québec, Jean-Noël Lacroix estime que cette entente met un frein à «la guerre» qu’il lui menait.
«Je choisis mes combats. Veut, veut pas, ils sont quand même là pour nous protéger, tout le monde», a-t-il commenté.
Par mesure de précaution, Jean-Noël Lacroix affirme toutefois avoir toujours à son emploi 18 employés qui veillent en tout temps à sa sécurité et à celle de ses proches.
– Avec la collaboration de Jérémy Bernier
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