Possible grève au RTC: Marchand envisage de demander une loi spéciale
Cette option fait partie «du coffre à outils» pour éviter que les citoyens soient «pris en otage», a avisé le maire


Stéphanie Martin
Le maire de Québec estime que les citoyens seraient «pris en otage» en cas de grève des chauffeurs du RTC, et il envisage de demander une loi spéciale si ceux-ci mettent leur menace à exécution de débrayer le 1er juillet.
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Demander au gouvernement une loi spéciale pour forcer le retour au travail, «ça fait partie du coffre à outils», a lancé mardi matin le maire de Québec, Bruno Marchand, en impromptu de presse.
Il souligne malgré tout que «les négociations avancent» et dit fonder beaucoup d'espoir dans une résolution avant la date fatidique du 1er juillet, où les chauffeurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) entameraient une grève, en plein Festival d'été de Québec (FEQ).
«Conséquences catastrophiques»
Si on en vient à ce dénouement, cela aurait, selon M. Marchand, des «conséquences catastrophiques».
«Ce que je dis aux deux parties, c'est de trouver des solutions pour que la population ne soit pas prise en otage. Ce serait une erreur. Je comprends le syndicat d'utiliser le levier. À leur place, est-ce qu'on l'utiliserait? Peut-être. Au final, par contre, s'ils l'utilisent, ça a des conséquences.»
Il martèle qu'un FEQ sans transport collectif, «c'est problématique». «Ça complique l'arrivée, ça complique la sortie. Pour plein de raisons, ça serait vraiment, vraiment, vraiment pas idéal. On travaille pour que ce ne soit pas le cas.»
Changer la loi
Le Tribunal administratif du travail a jugé que le RTC n'est pas tenu d'offrir des services essentiels. Pour le maire, c'est un non-sens et le gouvernement devra revoir sa loi.
«L'enjeu ici, c'est une loi qui fait en sorte que le transport collectif en 2023 et dans les années qui vont suivre n'est pas un service essentiel. Ça coince présentement.»
Il souligne que «ça complique la vie de bien du monde. Des gens qui ont des revenus modestes et des gens qui ont fait le choix [d'utiliser le transport en commun]». Il estime que le ministre du Travail, Jean Boulet, «n'aura pas le choix» de changer la loi. Parce que les villes de partout au Québec vont en subir les conséquences.