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L'article provient de TVA Nouvelles

Services essentiels non obligatoires au RTC: l’UMQ s’inquiète d’un précédent

Les grandes villes invitent le RTC à contester la récente décision du Tribunal, craignant des impacts partout au Québec

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Photo portrait de Stéphanie  Martin

Stéphanie Martin

2023-06-14T19:19:42Z
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Surpris et déçu de la récente décision du Tribunal de déclarer les services du RTC non essentiels en cas de grève, le président de l’UMQ appelle la société de transport de Québec d’en appeler de la décision, qui pourrait avoir des impacts majeurs au Québec. 

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Le maire de Varennes, Martin Damphousse, qui est aussi président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), était au côté du maire de Québec, Bruno Marchand, et du maire de Saint-Raymond, Claude Duplain, président du caucus de la Capitale-Nationale de l’UMQ, dans le cadre de la tournée du président. 

M. Damphousse est revenu sur une récente décision du Tribunal administratif du travail qui a jugé que le RTC n’est pas tenu d’offrir des services essentiels dans le cadre d’une possible grève. Les syndiqués se sont dotés d’un mandat de grève à appliquer au début juillet. 

«Surprise»

«C’est une grande déception, une grande surprise», a commenté M. Damphousse, faisant écho à la réaction de Bruno Marchand, au lendemain de la décision.

Il dit espérer que la capitale conteste la décision. «Si Québec et le RTC décidaient d’en appeler de la décision, ils peuvent compter sur l’UMQ pour venir plaider la cause du service essentiel. Parce qu’on a peur que ça ait des répercussions partout au Québec. [...] On espère sincèrement qu’ils décident d’en appeler de la décision pour qu’on puisse plaider notre cause.»

Plusieurs personnes sont dépendantes du transport en commun pour se déplacer et aller travailler, dit-il, et ce, dans toutes les villes du Québec.

Changer la loi

Pour le maire Marchand, le juge a peut-être bien interprété la nouvelle loi, adoptée en 2019. Si c’est le cas, c’est au gouvernement du Québec de changer la loi, soutient-il. «Si le jugement du tribunal est robuste, et nos experts nous le diront, c’est la loi qu’il faut changer. Et après ça, on va revenir sur le gouvernement du Québec.»

Changements climatiques et logement

Les maires en ont profité pour remettre sur le tapis les dossiers qui sont selon eux primordiaux et qui doivent faire l’objet d’investissements supplémentaires du gouvernement. En logement, en itinérance, en adaptation aux changements climatiques, en financement du transport collectif, il y a quelques avancées qui sont faites, a reconnu M. Damphousse, mais c’est encore insuffisant.

«Si on le fait pas maintenant, on va le payer plus tard», a martelé M. Marchand. «On ne bouge pas suffisamment rapidement en fonction des crises.»

Autre exemple, selon M. Duplain, les programmes d’aide des gouvernements pourraient être plus efficaces si les municipalités étaient consultées, a-t-il fait valoir.

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