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L'article provient de TVA Nouvelles

Négociations au RTC: chaque partie blâme l’autre

Ils pourraient observer une grève du 1er au 16 juillet

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Photo portrait de Taïeb Moalla

Taïeb Moalla

2023-06-26T16:00:00Z
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À quelques jours d’une possible grève qui paralyserait complètement le service régulier de bus du Réseau de transport de la Capitale (RTC) à partir de samedi, la direction et le syndicat des chauffeurs se sont mutuellement accusés de faire traîner les choses.

«On trouve que l’employeur est au ralenti [...] Il y a un manque d’accélération dans le processus. On est prêts à s’asseoir et à discuter, mais il ne faut pas que ce soit à sens unique», a affirmé Hélène Fortin, présidente du syndicat des chauffeurs, lundi en début d’après-midi.

D’après elle, «si on ne pèse pas sur l’accélérateur d’ici vendredi, il n’en tiendra qu’à eux si la population n’a pas de service samedi».  

Lundi en milieu d’après-midi, à l’occasion d’une conférence de presse portant un autre sujet, Nicolas Girard, directeur général du RTC, a donné la réplique.

«De notre côté, il y avait une volonté réelle de régler la semaine dernière, même vendredi dernier. Malheureusement, on n’a pas senti du côté syndical la même volonté», a-t-il laissé tomber.

Négociations intensives 

Les deux parties se sont toutefois accordées sur le fait que des négociations intensives, sous l’égide d’un médiateur du ministère du Travail, allaient se poursuivre «jour et nuit» d’ici l’échéance du samedi 1er juillet, puisque l’avis de grève des chauffeurs de bus concerne la période comprise entre le 1er et le 16 juillet, en plein Festival d’été de Québec. 

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Selon la cheffe syndicale Fortin, il y a «un point qui accroche» à la table des négociations. Cette dernière n’a pas voulu être plus précise même si elle a assuré qu’il ne s’agit pas d’enjeux salariaux. 

«On est rendus à la croisée des chemins. Tous les points sont interreliés que ce soit le Flexibus, les salaires, les horaires de travail ou le déplacement des employés. Tout est interrelié pour une entente finale», a-t-elle fait savoir.

Côté patronal, on a insisté sur le fait que les énergies étaient mises sur la table de négociations. C’est la raison pour laquelle Maude Mercier Larouche, présidente du RTC, a évité de dire si le RTC ira en appel d’une récente décision controversée du Tribunal administratif du travail (TAT) faisant en sorte qu’aucun service essentiel de bus ne serait fourni en cas de grève

Du bout des lèvres, Mme Mercier Larouche n’a pas exclu que le RTC puisse demander au gouvernement du Québec d’adopter «une loi spéciale» forçant les chauffeurs à reprendre le travail si jamais une grève devait être déclenchée. 

Centre Newton 

Dans un autre ordre d’idées, le RTC a confirmé lundi un investissement de 507 millions $ (dont 95% venant du gouvernement du Québec) pour construire le bâtiment abritant le centre d’exploitation Newton – situé à l’emplacement stratégique du parc industriel Frontenac – pour les autobus électriques. 

Dans un premier temps, le RTC pensait construire le bâtiment en utilisant les installations de l’ancien entrepôt Simons. Après analyse, il a finalement été jugé «moins risqué» de démolir le bâtiment actuel et d’en construire un flambant neuf.

Ce bâtiment doit être mis en service de façon progressive à partir de 2027 et il pourra abriter à terme 180 autobus 100% électriques. Les travaux débuteront dès cet automne. 

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