Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles

Fin des moyens de pression des chauffeurs du RTC

Photo d'archives, Stevens LeBlanc
Partager
Photo portrait de Taïeb Moalla

Taïeb Moalla

2023-06-15T11:37:02Z
2023-06-15T14:46:58Z
Partager

Les chauffeurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) ont mis fin, jeudi matin, à leurs moyens de pression entamés depuis quelques jours dans le but avoué de «donner le plus de chances possibles à la négociation actuelle».

• À lire aussi: Un blitz de négociations entamé au RTC

• À lire aussi: Services essentiels non obligatoires au RTC: l’UMQ s’inquiète d’un précédent

C’est ce que le syndicat des chauffeurs de bus (CSN) a fait savoir, tôt jeudi matin, par voie de communiqué de presse. 

«L’objectif est de donner le plus de chances possibles à la négociation actuelle, a soutenu Hélène Fortin, présidente du syndicat. Plusieurs dates de négociation [au moins neuf d’ici le 30 juin] ont été ajoutées depuis l’annonce de la grève et le début de nos moyens de pression[,] ce qui nous donne espoir d’en arriver à une entente d’ici le 30 juin. Notre objectif restera toujours d’en arriver à une entente.»

Dans une première réaction, jeudi en milieu de matinée, Véronique Lalande, porte-parole du RTC, a exprimé sa satisfaction devant ce développement. 

«On est heureux de constater que les moyens de pression ont cessé parce qu’ils avaient un impact considérable sur notre clientèle, surtout notre clientèle vulnérable. On poursuit les négociations et on espère en venir à une entente dans les meilleurs délais », a-t-elle écrit. 

Publicité

D’après elle, «ce nouvel équilibre nous a amenés à mettre de côté les recours légaux envisagés» en lien avec ces moyens de pression.

Désagréments pour les usagers

Depuis le mardi 6 juin, le système GPS est désactivé sur la plupart des parcours de bus du RTC. Cela rendait non fonctionnel le système des annonces sonores des noms des stations. De même, les numéros de parcours ne s’affichaient pas à l’avant du bus. Cette situation a suscité des désagréments chez les usagers, particulièrement chez les personnes plus vulnérables, notamment les non-voyants. 

Mercredi soir, la direction du RTC n’a pas exclu d’entamer des poursuites contre ces moyens de pression. Cela dit, Maude Mercier Larouche, présidente du RTC, a également dit vouloir se concentrer sur le blitz de négociations qui a débuté cette semaine sous l’égide d’un médiateur du ministère du Travail. 

Les deux parties disent vouloir éviter la grève qui pourrait avoir lieu du 1er au 16 juillet, en plein Festival d’été de Québec. 

Réaction de l’opposition

Jeudi matin, en marge d’un point de presse, Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord, a appelé les deux parties à négocier une entente. Il a notamment rappelé que le Festival d’été de Québec (FEQ) est parfois le seul moment de l’année durant lequel certaines personnes prennent le bus et qu’une grève en plein FEQ ne serait pas la bienvenue. Selon lui, les chauffeurs «ne servent pas leur emploi s’ils contribuent [au fait] que le service ne soit pas donné à ce moment-là».

D’autre part, M. Villeneuve a pressé le RTC à faire appel de la décision du Tribunal administratif du travail (TAT) qui fait en sorte que les syndiqués ne doivent pas fournir des services essentiels advenant une grève. «La décision du TAT ne peut pas tenir. C’est trop dangereux. Il faut absolument la révision judiciaire» a-t-il laissé tomber. 

Cette possible grève du RTC intervient à un moment où la circulation routière est de plus en plus compliquée en Ville à cause de plusieurs chantiers majeurs concomitants, s’est inquiété le chef l’opposition à l’hôtel de ville de Québec. 

L’interdiction de circulation dans une partie du Vieux-Québec, du 4 juillet au 18 août, compliquera passablement la situation pour l’industrie touristique, a-t-il déploré en réclamant que des rencontres aient lieu pour mieux communiquer sur les futures entraves. 

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité