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Culture

Pierre Brassard se confie sur ce qui lui a redonné le sourire après un dur adieu

Pour «Toc Toc», rendez-vous sur le site monarqueproductions.com

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Marjolaine Simard

2025-06-12T10:00:00Z
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Pierre Brassard s’apprête à savourer l’été en bonne compagnie, dans la pièce culte Toc Toc, de Laurent Baffie. Dans cette œuvre mise en scène par Pierre-François Legendre, il prête ses traits à Fred, un personnage atteint du syndrome de Gilles de La Tourette. À 59 ans, l’humoriste et animateur continue de surprendre, retrouvant depuis quelque temps son irrésistible mordant à l’émission La journée (est encore jeune). En amour depuis 19 ans avec sa compagne Isha Bottin, et nouvellement propriétaire de la petite chienne Sissi, Pierre amorce en douceur quelques résolutions pour savourer l’avenir, tout en menant de front une carrière stimulante. Rencontre avec un passionné.

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Pierre, peut-on dire que Toc Toc est d’ores et déjà un classique du théâtre d’été?

Oui, absolument. C’est ma toute première participation à cette pièce, mais Marcel Leboeuf, lui, en est à sa troisième fois dans la distribution! Je suis vraiment heureux de passer l’été avec une équipe aussi formidable: Josée Deschênes, Marie-Soleil Dion, Steve Gagnon, Brigitte Lafleur et, bien sûr, Marcel. Ce sont des comédiens extrêmement expérimentés, et c’est un privilège de partager la scène avec eux.

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Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

Est-ce ta première expérience sur scène?

J’ai déjà joué dans la pièce Garçon!, où j’interprétais plusieurs rôles. J’incarnais aussi une panoplie de personnages dans Revue et corrigée. Mais Toc Toc, c’est ma première expérience dans la peau d’un seul personnage, du début à la fin d’une pièce, et je trouve ça vraiment passionnant. Je suis le premier à entrer sur scène et le dernier à en sortir. J’aime la rigueur et la gymnastique que ça demande, parce que dans une pièce, tout est minutieusement orchestré.

Les personnages de la pièce souffrent tous d’un toc. As-tu toi-même un toc, dans la vie?

Je souffre de tocs quand je pars en voyage, parce que ça me rend un peu nerveux. Je vérifie plusieurs fois que je n’ai pas oublié mon passeport, mon téléphone ou mon portefeuille. Mais dans la vie de tous les jours, je suis plutôt du genre distrait.

Malgré cette nervosité, es-tu un grand voyageur?

Quand même, oui. Je suis allé en France ce printemps, parce que mon amoureuse travaillait à Paris. Il y avait aussi un mariage dans sa famille, en Bretagne. Le matin, je l’accompagnais à pied au travail, puis je passais mes journées à explorer les musées et à me promener. J’ai même vu mon ami Serge Denoncourt! Ça m’a vraiment fait du bien. Sinon, il y a quelques mois, j’ai visité les pays scandinaves: Norvège, Suède et Danemark. Je suis passionné de design et j’adore le vélo, alors c’était un vrai bonheur pour moi.

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Tu fais donc beaucoup de vélo...

J’essaie de me déplacer à vélo le plus possible. Par exemple, aujourd’hui, je suis venu ici, au Vieux-Port de Montréal, en Bixi. Au retour, je vais me faire plaisir en prenant un vélo électrique pour remonter vers le nord. Je trouve que le vélo offre une belle liberté. C’est une façon de jouer dehors que je trouve très pratique.

Pour quelle raison ton amoureuse séjournait-elle en France?

Elle est, entre autres, autrice de romans jeunesse, mais cette fois, elle était chargée de projets à l’international pour des entreprises dans le domaine de la réalité virtuelle. Elle travaillait pour le Festival de Cannes. Elle s’occupait de la délégation liée aux films immersifs en compétition. C’était de la grosse gestion! Elle est partie quelques mois.

JOEL LEMAY/AGENCE QMI
JOEL LEMAY/AGENCE QMI

Tu ne t’ennuies pas trop de ta blonde pendant ses longues absences?

J’étais heureux pour elle et je vais la voir quand je peux. C’est moi qui l’ai encouragée à accepter ce contrat, même si ça me stressait, puisque nous venions d'adopter une petite chienne, notre belle Sissi. Elle avait cinq mois au moment où ma blonde est partie. C’est beaucoup de gestion, un jeune chiot. Je n’aime pas trop la laisser seule...

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Vous avez décidé d’adopter un chien assez rapidement après le décès de votre belle Kyara, le 21 octobre 2024...

Oui, on a enchaîné assez vite. J’aurais peut-être préféré attendre un peu entre le deuil de son départ et l’adoption d’une nouvelle compagne, mais la petite Sissi est arrivée chez nous seulement trois semaines plus tard. Elle nous a très vite ramenés dans le moment présent et redonné le sourire, avec toute l’éducation et l’amour que ça implique. André Robitaille m’a proposé de s’occuper de Sissi quand je ne suis pas là, donc j’ai un gardien en réserve. Mon ami Pierre Verville fait aussi partie de mes plans comme futur gardien.

Depuis que tu participes à La journée (est encore jeune), Jean-Sébastien Girard dit que tu as retrouvé le petit côté baveux que tu avais au début de ta carrière, et qui lui rappelle Raymond Beaudoin. Es-tu d’accord?

C’est vrai que j’avais un côté baveux plus prononcé dans ma jeunesse. J’avoue que j'aime bien pousser près de la limite, encore aujourd’hui. Pour moi, c’est presque une gymnastique intellectuelle. Je n’aime pas penser que j'aie pu m'éteindre, pendant un moment. Je pense simplement que ça prend certains contextes pour devenir plus baveux. Cette émission est une superbe occasion de l'être.

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SÉBASTIEN ST-JEAN/AGENCE QMI
SÉBASTIEN ST-JEAN/AGENCE QMI

Tu as eu 59 ans le 24 avril. Comment envisages-tu l’arrivée prochaine de la soixantaine?

Comme tout le monde qui vieillit, je prends conscience qu’il y a plus de temps derrière que devant. Sans faire de listes, je veux laisser tomber certaines inquiétudes inutiles et arrêter de me faire des scénarios catastrophes qui ne se réaliseront jamais. Je ne suis pas anxieux, mais j’ai parfois des peurs farfelues. Je veux apprendre à dire non à ce qui ne m'intéresse pas, et peut-être à dire oui à ce qui me fait un peu peur. Je veux reconnaître mes limites, même si j'ai encore beaucoup d'appétit pour le travail.

Ça fait 19 ans que tu es avec Isha Bottin, que tu as rencontrée quatre jours avant tes 40 ans...

Mon Dieu, vous savez ça! (rires) C’est ma blonde qui tient ce genre de registre, habituellement. Ça me fait réaliser que ça fait longtemps. C’est émouvant. Nous n’étions pas ensemble pour célébrer notre anniversaire et le mien, cette année.

Isha est née au Québec d’une mère d’origine indienne et d’un père québécois, et elle a vécu en Belgique. Comment ces cultures s’entremêlent-elles à la maison?

L’an dernier, sa mère est venue à Toronto pour un mariage, et comme Isha était en mission à l’étranger, je l’ai accompagnée. On a très bien mangé! Quand elle vient nous voir à la maison, elle cuisine et me met au travail. Il y a toujours plein d’aliments à couper. Elle fait bien de me brasser un peu, parce que je ne suis pas le plus actif en cuisine! Ce sont aussi de beaux moments pour discuter. C’est sûr que les cultures se croisent et se mélangent au quotidien chez nous.

Tu es originaire de Val-d'Or. Qu'est-ce que le fait d'être né en Abitibi t'a apporté?

Je dirais, avant tout, le lien avec la nature. Mais j’ai aussi été marqué par le Saguenay, où j’ai étudié et où vit une partie de ma famille, car c’est la région d’origine de mon père. J’ai même représenté le Saguenay dans un concours d’humoristes, et j’y ai reçu beaucoup de soutien. C’est pour ça que plusieurs pensent que je viens de là. Quand on se croise à Montréal, entre gens de région, on sent toujours une forme de solidarité. On sait qu’on vient d’ailleurs.

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