Publicité
L'article provient de Salut Bonjour

«Peux-tu me réveiller le 3 janvier, quand les fêtes seront terminées?»: Ève-Marie Lortie, «madame bonne humeur», partage sa vie avec un grincheux de Noël

Malgré un cameraman grincheux, Ève-Marie Lortie a quand même trouvé la joie de Noël cette semaine sur le plateau de «Salut Bonjour». Ici, elle tient un chien Mira pendant son entrevue avec Nicolas St-Pierre, directeur général de la Fondation Mira.
Malgré un cameraman grincheux, Ève-Marie Lortie a quand même trouvé la joie de Noël cette semaine sur le plateau de «Salut Bonjour». Ici, elle tient un chien Mira pendant son entrevue avec Nicolas St-Pierre, directeur général de la Fondation Mira. Photo Martin Chevalier
Partager

Ève-Marie Lortie

2025-12-12T05:00:00Z
Partager

Salut Bonjour, chers lecteurs. Lundi matin, cette semaine, sur le plateau de l’émission, notre cameraman Ghislain nous réservait sa surprise annuelle: il portait son chandail du grincheux de Noël.

• À lire aussi: «Je n’oublierai jamais les premiers clients qui sont entrés»: Ève-Marie Lortie distribue des paniers d’aide alimentaire à la Maison du Partage d’Youville

• À lire aussi: Ève-Marie Lortie prend des nouvelles d’Alexandra Diaz et de sa santé

• À lire aussi: Ève-Marie Lortie est tombée sous le charme de ce couple formé par un ancien joueur du Canadien et sa conjointe

Il faut connaître Ghislain, Gigi de son petit surnom, pour savoir que ce personnage de grincheux est quelque chose qu'il cultive. Il n’a pas le sourire facile, contrairement à moi, mais il a un grand cœur. C’est un des cameramans les plus attentifs avec lesquels j’ai travaillé. Et puis il n’est pas non plus un vrai grincheux de Noël: je sais qu’il décore sa maison avec sa douce, Linda, qu’ils font la popote ensemble en écoutant de la musique qui les met dans l'esprit du temps des Fêtes. Il aime Noël, mais il aime surtout nous faire réagir avec son chandail! 

Le grincheux caméraman dans le cadre de l’émission «Salut Bonjour» le lundi 8 décembre 2025. PHOTO MARTIN CHEVALIER
Le grincheux caméraman dans le cadre de l’émission «Salut Bonjour» le lundi 8 décembre 2025. PHOTO MARTIN CHEVALIER Photo Martin Chevalier

Publicité
Quand la magie des fêtes ne brille pas pour tout le monde

Des gens qui n’aiment pas cette période de l’année, il y en a plus qu’on pense. Sans être des grincheux de Noël, ils n’ont juste pas le cœur à la fête. 

Mon amoureux fait partie de ces gens-là. Imaginez le scénario: moi, madame bonne humeur, madame sapin de Noël, madame musique, cantiques, jolis emballages, madame ragoût de boulettes-tourtière-pâtés à la viande... je partage ma vie avec un homme qui m’a déjà dit: «Peux-tu me réveiller le 3 janvier, quand les fêtes seront terminées?» «Je veux bien, que je lui lance pour dédramatiser, mais y aura encore un arbre de Noël: je le garde jusqu’aux Rois, donc jusqu’au 6 janvier!» 

Quand j'installe les lumières de Noël, début décembre, mon amoureux prend une grande inspiration. Je sais qu’il étouffe bien des émotions pour traverser cette période de l’année à mes côtés, parce que moi, j’ai les yeux qui brillent dans le temps des Fêtes. Il sait que j’écris cet article; je lui ai demandé s'il pouvait mettre des mots sur ce qu’il ressent pendant ce dernier mois de l'année. 

«Ça remonte à loin», qu’il me dit. Dernier d’une famille de sept avec de modestes moyens, il n’a jamais vraiment fait de liste de cadeaux. Les présents étaient peu nombreux sous le sapin. Alors qu’il avait 17 ou 18 ans, sa mère lui a dit: «Si tu veux des cadeaux, fais-toi une blonde.» 

Aujourd’hui, ce n’est pas l’aspect financier de Noël qui pèse lourd sur les épaules de mon conjoint, c’est la pression de trouver le bon cadeau qui va faire plaisir. Dans ma famille, on écoute, on est attentif, on peut noter en juillet une idée pour surprendre, rendu en décembre, le beau-frère, la nièce ou la sœur avec une attention sous le sapin. Pour mon homme, ce n’est pas naturel. 

Publicité

Chez nous, on a toujours profité des fêtes pour souligner les réalisations de chacun. Mon père faisait une bénédiction du jour de l’An qui était une véritable revue de l’année. Il s’éloignait de l’aspect religieux pour prononcer une véritable adresse à sa nation, sa famille. Mon frère a repris la tradition depuis le décès de mon père. Chez mon amoureux, y avait pas de ça. «Ça manquait de je t’aime, dans ces moments-là», me dit-il. «Est-ce que mon enthousiasme de décembre t’énerve?» osai-je demander. «Bien au contraire, me rassure-t-il. Ça me rappelle que cette période est joyeuse, et tu m'aides beaucoup.» 

Cette année, mon amoureux a fait le ragoût de boulettes à mes côtés en souriant. 

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Pourquoi Noël peut être une période sensible

Contexte familial? Deuil qui correspond au temps des Fêtes? Trop de pression? Toutes ces raisons peuvent déclencher des émotions différentes à l'égard du temps des fêtes. J’ai demandé à notre collaboratrice, la psychologue Lory Zéphyr, de partager avec moi ses réflexions sur le sujet. 

Le temps des Fêtes est pour bien des gens une période intense, m'explique-t-elle. Le sommeil est perturbé, la consommation d’alcool est plus grande, la routine est chamboulée, sans compter que l'on est en contact avec beaucoup de personnes, et pas toujours celles que l’on préfère. Tous ces éléments peuvent faire en sorte que l’on se sent plus fébrile, à fleur de peau, stressé ou irritable. 

Publicité

Le temps des Fêtes n’est pas une période positive pour tous. Certaines personnes ont vécu un deuil pendant l'année et Noël sera leur premier sans cet être cher. D’autres personnes séparées vivront un temps des Fêtes sans leurs enfants. Il est aussi possible que le stress financier se fasse particulièrement ressentir pendant cette période. Bref, on peut éprouver de la tristesse, de la déprime ou un sentiment de solitude. 

Il ne faut pas oublier que certaines personnes sont plus sensibles au manque de luminosité, selon Lory Zéphyr. Donc, temps des Fêtes ou non, des effets de la déprime ou de la dépression saisonnière peuvent avoir une influence sur nos émotions et nos réactions.

Lory Zéphyr, psychologue spécialisée en santé mentale maternelle, attachement et périnatalité
Lory Zéphyr, psychologue spécialisée en santé mentale maternelle, attachement et périnatalité PHOTO MÉLIA GOULET-JACQUES

Comment traverser les Fêtes quand on ressent des émotions difficiles

Donnez-vous la permission d’être à l’écoute de vos besoins. Vous vous sentez fatigué? Permettez-vous d’annuler un party ou encore de partir plus tôt. Certaines personnes se sentent coupables de le faire, mais au final, rappelez-vous que c’est pour vous sentir mieux.

Il est aussi important de respecter ses limites, mais pour ça, il faut d’abord les connaître. Est-ce que vous êtes moins à l'aise dans certains types d’environnement, par exemple lorsqu’une personne devient désagréable après avoir consommé trop d’alcool? Cette limite peut être discutée à l’avance avec la personne concernée pour que la soirée soit plus agréable pour tous.

Priorisez votre hygiène de vie. Manger sainement, dormir suffisamment d’heures et bouger sont des clés importantes pour la régulation de nos émotions. Même si le temps des Fêtes vient avec son lot de défis pour respecter une hygiène de vie, on peut certainement garder en tête son importance pour faire des choix en conséquence.

Publicité
Publicité