Ève-Marie Lortie prend des nouvelles d’Alexandra Diaz et de sa santé

Salut Bonjour, chers lecteurs. Voilà, nous entrons dans la période de l’année où les occasions de lever notre verre et de dire haut et fort «santé!» se multiplient.

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Après le décompte de minuit au Nouvel An on va s’embrasser, se souhaiter tout ce qu’on désire et on va finir nos phrases par: «Mais surtout, je te souhaite la santé, parce que la santé c’est la seule chose qui compte.»

Ça se pourrait même qu’on le fasse avec une certaine nonchalance, un peu comme quand on demande banalement «comment ça va?» à quelqu’un croisé dans une cage d’escalier.

Cet automne, une petite frousse médicale m’a poussée à chausser plus souvent mes souliers de jogging. J’ai le bagage génétique familial que j’ai, j’ai aussi l’âge que j’ai. Mon horaire atypique de travail n’aide en rien. Se lever au petit matin peut rapidement donner envie de passer le reste de la journée en mou, assise devant des écrans à attendre qu’il fasse noir pour se recoucher. Et comme il fait noir de bonne heure en novembre, ça ferait toute une semaine de paresse! Alors j’ai commencé à bouger un peu plus, dehors et sur un tapis roulant, pour m’aider à rester en santé.

La «vraie» santé

Récemment, le passage à Salut Bonjour de notre collaboratrice Alexandra Diaz m’a replongée dans mes réflexions sur la santé. S’il y en a une qui a fait du jogging pour sa santé, c’est bien notre reine du air fryer! Il y a quelques années Alexandra s’était lancé le défi de courir 10 km par jour pendant 30 jours consécutifs. J’ai suivi son parcours sur ses réseaux sociaux avec admiration. Aujourd’hui, c’est son attitude face au cancer qui la ralentit qui me laisse admirative.

Elle et moi, on se connaît depuis 30 ans. Qu’aura-t-elle en tête cette année lorsqu’elle lèvera son verre et dira «santé»?

«Cette année, quand je dis “santé!”, c’est revenir dans mon corps. C’est entendre ce qu’il me dit avant que ça crie. Et pour qu’il ne crie plus jamais par la maladie» m’écrit-elle.

«“Santé!” pour moi, c’est ralentir, ressentir, choisir ce qui me fait du bien et laisser tomber le reste. C’est me traiter avec douceur, avec humour, avec vérité. C’est la paix qui arrive quand on arrête de courir après sa vie et qu’on commence enfin à l’habiter. Alors oui, santé, mais la vraie, celle qui commence de l’intérieur. J’ai la résilience joyeuse. Santé à toi et à toutes et tous!»

Des nouvelles de Chantal

Cette semaine, le plateau de Salut Bonjour a été touché par la lumière de Chantal Lanthier et de son conjoint, Jocelyn Théorêt. Chantal vit avec la sclérose latérale amyotrophique (SLA) depuis 2013.

Je l’avais déjà rencontrée à Salut Bonjour il y a 10 ans pour parler du «ice bucket challenge». Vous vous souvenez de cette chaîne de solidarité? On se filmait en train de se verser de l’eau froide et des glaçons sur la tête, tout ça dans le but d’amasser des fonds pour la SLA. À cette époque, Chantal était déjà en fauteuil roulant. Il lui restait encore un peu de voix pour parler, mais maintenant la maladie l’empêche de s’exprimer avec des mots. Elle utilise aujourd’hui l’IApour pouvoir faire entendre sa voix.

«Ce qui nous permet d’être libres»

J’étais heureuse de revoir Chantal. Ses yeux sont lumineux, tendres, doux, vivants. Quand elle regarde son mari, son regard est amoureux. Jocelyn est une force tranquille. Il comprend tout du regard de sa blonde.

Chantal m’a écrit au lendemain de l’entrevue pour remercier l’équipe de l’accueil qu’on lui avait réservé. Son passage à l’émission en a bouleversé plusieurs. À elle aussi j’ai demandé à quoi elle pense quand on se souhaite la santé.

«On porte souvent nos verres en se souhaitant la santé, mais on le fait de façon anodine et par automatisme, me répond-elle. La santé, c’est ce qui nous permet d’être libres et sans contrainte physique. Je donnerais tout pour marcher et sentir l’herbe sous mes pieds. La nuit, je rêve souvent que je marche et que je suis en santé comme avant. Notre corps nous permet de vivre pleinement notre vie sans entrave. Il faut en prendre soin. Je termine sur une citation qui me rejoint vraiment. C’est une citation attribuée à la psychologue Olivia Benhamou: être en bonne santé est la condition élémentaire de la tranquillité.»

Chère Chantal, tu as terminé ton message en me disant «on se donne rendez-vous dans 10 ans peut-être». Entourée et aimée comme tu l’es, ça se pourrait vraiment...