«Perdre un ami, ç’a été difficile, donc il fallait que je sorte ça en chanson»: JF Pauzé commente quatre pièces de son nouvel album solo

Le Journal a demandé à l’auteur-compositeur d’expliquer quelques chansons de son album Les amours de seconde main.

• À lire aussi: JF Pauzé renaît en solo, deux ans après le décès de Karl Tremblay: «La seule chose que je sais faire, c’est écrire des chansons»

• À lire aussi: Comment la poignante chanson La fin du show, des Cowboys Fringants, était une joke à la base

• À lire aussi: «Les Cowboys existent toujours dans ma tête»: JF Pauzé revient sur l’avenir possible des Cowboys Fringants

-Puisqu’il faut

«Après le décès de Karl [Tremblay], je trouvais que tout était tellement absurde. On s’en fait avec des niaiseries tout le temps, alors que demain matin, on peut partir. [...] C’est une chanson de résilience, mais aussi sur la futilité de la vie, sur “arrêtons de nous en faire avec tout ça”. On crève à la fin.»

-Ballon-sonde

«La veille de mon départ pour aller en studio à Toronto, j’ai écrit ce texte. C’était dans l’espèce de mouvance de Trump, des tarifs, de la guerre en Ukraine et tout ça. Ça me faisait penser aux soirées parfois très animées avec Karl. Il n’aimait pas l’injustice sociale et ce genre de politique dictatoriale. Ça m’a donné le déclic pour le refrain. En deux ou trois heures, la chanson était écrite.»

«La chanson est numéro 1 [dans les radios] depuis 12 semaines et c’est au-delà de mes espérances. Sur les plateformes, il y a plus d’un million d’écoutes aussi. Ça me dit que les gens ont le goût d’entendre du nouveau JF Pauzé, quelque part. C’est juste de bon augure, à date.»

-Bisous

«J’aime ça, faire des chansons drôles! J’essayais toujours d’en mettre une ou deux sur les albums des Cowboys. Cette fois-ci, en plus, je n’étais pas “castré” par Marie-Annick! [rires] Quand j’arrivais avec trois ou quatre chansons drôles pour les Cowboys, elle haïssait ça et disait qu’on n’était pas Crampe en masse! [...] Avec la chanson Bisous, je pense que j’ai réussi à écrire la première chanson québécoise sur une femme fontaine. Je suis fier de ma trouvaille. [rires]»

-La route du nord

«C’est une chanson directement reliée au décès de Karl. Je ne voulais pas faire un album là-dessus, mais à un moment donné, il fallait aussi que j’en parle. C’est mon vécu, c’est ce qui s’est passé pendant les deux dernières années. Perdre un ami, ç’a été difficile, donc il fallait que je sorte ça en chanson. Ç’a été la première que j’ai écrite [pour l’album] et après ça, j’ai réglé le dossier et j’ai pu attaquer d’autres sujets.»

«J’avais la mélodie de cette chanson depuis longtemps. Je pense que je l’avais pour l’album Octobre [sorti en 2015]. J’ai même déjà mis les paroles de L’Amérique pleure avec cette mélodie.»