«On ne peut pas tous travailler dans le même trou»: la Ville de Montréal défend sa gestion des chantiers

Yannick Beaudoin
Le porte-parole de la Ville de Montréal, Philippe Sabourin, a défendu la gestion des chantiers dans la métropole, en entrevue à l’émission de Benoit Dutrizac, à QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal.
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«Si on nous vend de la liberté puis de la vitesse, bien ça ne sera pas ça à Montréal. Ça va être des entraves et des travaux parce qu'on a des infrastructures à entretenir», a souligné M. Sabourin.
Avec 44 chantiers majeurs et un total de 1050 tronçons de rues fermés pendant la saison estivale, les automobilistes devront modifier leurs habitudes de transport.
«Peut-être faire un petit cocktail, c'est-à-dire que je prends mon auto jusqu'à un stationnement incitatif, j'en fais une autre partie en transport en commun. C'est peut-être la meilleure façon. Sinon, je prends le temps de planifier mon déplacement puis je vais peut-être, au centre-ville, utiliser des stationnements payants privés qui vont me faciliter la vie», propose le porte-parole de la Ville de Montréal.
L’animateur Benoit Dutrizac a cuisiné Philippe Sabourin sur plusieurs chantiers et enjeux de circulation qui posent un problème à plusieurs automobilistes.
Voici les réponses du porte-parole:
- Allez-vous porter une attention particulière aux fermetures à la même hauteur sur deux rues parallèles, comme c’est actuellement le cas sur Ontario et Sainte-Catherine?
«C'est vrai que ce sont deux artères qui sont fermées: une pour de la piétonnisation, et les commerçants en ont besoin et ils le demandent, et l'autre pour des travaux d'égouts qui sont à faire et de courte durée. C'est une technique spéciale: l'insertion. On travaille de façon intensive sur une courte période. Ces travaux-là vont se terminer bientôt [...] On a commencé tôt au printemps bien avant la piétonnisation et on s'organise pour libérer le plus vite possible pour ne pas avoir deux entraves à la même hauteur. Des fois, on a des concessions à faire et les concessions se font sur la base qu’on a des travaux à faire».
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
- Que comptez-vous faire des pistes cyclables qui contreviennent à l’accès au transport en commun?
«Je pense qu'il y a de la place pour les deux, pour les transports actifs et collectifs [...] Les cyclistes de plus en plus nombreux. C’est une solution de rechange aux déplacements à l'auto solo et il y en a d'autres, mais le transport en commun c'est important aussi. Je pense qu'on est capable de concilier les deux et les gens doivent retenir qu'on a des besoins urgents au niveau des infrastructures et tout le monde s'entend pour dire qu’on est mieux de le faire de façon organisée».
- Des ambulanciers affirment qu’une piste cyclable nuit à leur accès au CHUM; comment ça se fait? Avez-vous consulté l’ensemble des acteurs avant d’installer cette piste cyclable?
«On se voit une fois par semaine avec le CHUM depuis 2008 [...] On est attachés avec Urgences-santé et avec le CHUM; tout le monde est assis puis on travaille le même projet».
- Pourquoi l’actuel chantier pour le remplacement d’une conduite de 1914 près du CHUM n’a pas été fait lors de la construction de l’hôpital?
«On s'est coordonné, mais le CHUM il a fallu le bâtir. Il a fallu refaire Sainte-Catherine il a fallu refaire Sanguinet. Là on est rendu sur Viger, et bonne nouvelle, Viger on libère ça d'ici la fin de l’été [...] On ne peut pas tous travailler dans le même trou. Ça prend de l'ordonnancement dans les travaux. On travaille avec le CHUM depuis 2008 on est c'est un quadrilatère. Tu as René-Lévesque, tu as la rue Sanguinet, tu as la rue Saint-Denis puis tu as la rue Viger, mais on peut pas faire les quatre en même temps.»
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.