Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

«On dit déjà que Limoilou c’est la cité du crime»: des citoyens s’inquiètent après un deuxième meurtre en 48 heures

Un homme de 25 ans a succombé à des blessures par balles

Partager
Photo portrait de Vincent Desbiens

Vincent Desbiens

2023-08-24T13:42:03Z
2023-08-24T19:59:48Z
Partager

Alors que deux meurtres sont survenus dans le secteur Maizerets en moins d’une semaine, l’inquiétude se fait sentir chez les citoyens, comme chez les élus. 

• À lire aussi: Agression armée: autre meurtre dans Limoilou

• À lire aussi: Meurtre dans Limoilou: «Mon gars, ce n’est pas un ange, mais ce n’est pas un tueur», affirme le père de l'accusé

• À lire aussi: Meurtre dans Limoilou: «On a tout fait pour le sauver», racontent les premiers témoins, toujours sous le choc

«Ça me stresse de savoir que le gars est toujours en liberté, on ne s’attend pas à ce que ça arrive à côté de chez soi», lance une jeune femme rencontrée par Le Journal, qui a préféré taire son identité.  

Une commotion régnait toujours sur les lieux quelques heures après le drame qui a coûté la vie à Keven Plante-Ménard, 25 ans, dans une agression armée. 

Photo Agence QMI / Guy Martel
Photo Agence QMI / Guy Martel

Dans la nuit de lundi à mardi, c’était Ali Bolduc Chouaïby qui trouvait la mort, près d’un kilomètre plus à l’ouest.

«On dit déjà que Limoilou c’est la cité du crime. Là, deux personnes ont été tuées en deux jours, ça commence à être assez rough», souligne François Lemieux, voisin du bâtiment où le crime s’est produit. 

Publicité

Une autre voisine affirme ne pas avoir dormi de la nuit en raison de la gravité des événements qui ont eu lieu à côté de chez elle.

Besoin de soutien

Plusieurs intervenants psychosociaux du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CIUSSS-CN) se sont rendus près de l’endroit où le meurtre a été commis au courant de la journée de jeudi. 

L’équipe terrain a été déployée pour offrir une oreille attentive aux résidents qui ressentent le besoin de parler des récents événements. 

Questionné sur le niveau d’inquiétude des membres de la communauté qui ont été rencontrés, le responsable du volet sécurité civile au CIUSSS-CN, Jean-Marc Tanguay, considère qu’il est trop tôt pour déceler une réelle tendance.

Photo Le Journal de Québec Vincent Desbiens
Photo Le Journal de Québec Vincent Desbiens

«Souvent, on ressent les contrecoups de ce genre d’évènements plusieurs jours plus tard, quand l’adrénaline redescend. Les gens vont vivre de la fatigue, une perte d’appétit et des changements d’humeur et, si ça perdure, il faut demander de l’aide.»  

Électrochoc

Pour le député de Jean-Lesage, Sol Zanetti, les deux décès d’une rare violence survenus coup sur coup doivent «sonner un signal d’alarme» au gouvernement. Il souhaite éviter que ce genre de crime sordide ne devienne monnaie courante.

Photo d'archives
Photo d'archives

«Tous les intervenants de première ligne à qui je parle me rapportent une augmentation palpable de la tension sociale. Je pense que le gouvernement devrait mandater des experts pour évaluer ce qui se passe à Limoilou et plus largement dans la Capitale-Nationale. [...] La solution ne peut pas être plus de présence policière, on doit se tourner vers la prévention.»  

Plus d’argent

Le maire de Québec, Bruno Marchand, croit pour sa part que la solution passe par plus d’aide du gouvernement provincial. 

Alors qu’il considère la ville comme sécuritaire, M. Marchand veut éviter de vivre la même situation qui prévaut à Montréal, dans un contexte d’augmentation de la drogue, de la détresse et de l’itinérance.

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

«Quand on a vu les investissements qui ont été faits par le gouvernement du Québec à Montréal pour augmenter la question de la sécurité, on a fait des demandes au ministre de la Sécurité publique [François Bonnardel]», a-t-il fait valoir en conférence de presse. 

L’aide financière supplémentaire servirait à augmenter les effectifs policiers, le nombre d’intervenants sociaux et la capacité d’enquête. 

- Avec la collaboration de Jérémy Bernier et de Taïeb Moalla

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité