Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal

Offrez un filtre végétal en cadeau

PHOTO FOURNIE PAR FREEPIK
Partager
Photo portrait de Albert Mondor

Albert Mondor

2024-12-15T05:00:00Z
Partager

Des études scientifiques ont démontré que de nombreuses plantes d’intérieur possèdent la faculté de dépolluer l’atmosphère, ce qui permet d’affirmer que les végétaux sont absolument essentiels au maintien de la qualité de l’air des maisons, condos et appartements où nous vivons. Alors, ce Noël, pourquoi ne pas offrir une plante dépolluante en cadeau à ceux dont la santé vous tient à cœur?

PHOTO FOURNIE PAR FREEPIK
PHOTO FOURNIE PAR FREEPIK

Composés organiques volatils

De nombreuses substances chimiques gazeuses circulent librement dans l’air de nos maisons et de nos bureaux. Certaines d’entre elles, notamment les fameux composés organiques volatils (COV), sont particulièrement nocives pour l’être humain.

Par exemple, le formaldéhyde est un COV couramment retrouvé dans nos environnements intérieurs qui se dégage principalement des boiseries en fibres de densité moyenne (MDF), des panneaux de contreplaqué et des panneaux de particules de bois ainsi que des colles qui servent à fixer les comptoirs et les tapis. En plus de causer l’irritation des yeux, du nez et de la gorge, ce gaz cause des maux de tête, des étourdissements et des nausées. Fait important, le formaldéhyde est maintenant reconnu comme étant cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

D’autres COV, tels que l’acétone, le benzène et le toluène, sont également présents à l’intérieur. Ces polluants peuvent se dégager de divers matériaux de construction comme les colles, les mousses isolantes, les peintures, les vernis et les tapis, pendant parfois plusieurs mois, voire quelques années. Ils sont aussi émis par certains nettoyants et les divers produits nécessaires au fonctionnement des imprimantes et photocopieurs.

Publicité

En plus d’irriter sévèrement les muqueuses, les COV provoquent des effets désagréables, comme de la somnolence, des maux de tête, des étourdissements et des nausées. Tous ces produits peuvent aussi être à l’origine de problèmes de santé plus graves lors d’une exposition prolongée.

Études scientifiques

Au début des années 1970, la NASA a demandé au Dr Wolverton de trouver un moyen d’éliminer les composés organiques volatils contenus dans l’air de la station spatiale Skylab 3. L’atmosphère intérieure de cette station spatiale était viciée par plus d’une centaine de composés organiques volatils émis par les matériaux dont elle était constituée.

Lors de ses expérimentations, le Dr Bill Wolverton a disposé dans une chambre climatique hermétique diverses plantes habituellement cultivées à l’intérieur. Puis, il a injecté des substances polluantes semblables à celles retrouvées dans la station spatiale Skylab 3 – dont plusieurs sont d’ailleurs fréquemment retrouvées dans nos résidences et édifices à bureaux – à des niveaux de concentration comparables. Après 24 heures, sous un éclairage constant, plusieurs plantes, telles que le pothos doré, le lierre commun et le lis de la paix, avaient accompli un travail remarquable en réduisant jusqu’à 90% les concentrations de COV contenues dans l’atmosphère de cette chambre hermétique!

Vers la fin des années 1980, d’autres expériences sur les capacités dépolluantes des plantes furent conduites par les scientifiques de la NASA dans une maison très étanche appelée Biohome construite avec des matériaux émettant de fortes concentrations de COV. L’air de cette maison était si pollué que cela provoquait des problèmes respiratoires ainsi que des irritations aux yeux et à la gorge chez tous ceux qui y pénétraient.

Publicité

On installa des plantes d’intérieur en pot un peu partout dans la maison afin de vérifier leur capacité à éliminer les polluants contenus dans l’air. Les résultats furent spectaculaires. Après quelques jours, les COV avaient presque complètement disparu, si bien qu’un étudiant put alors habiter la maison durant quelques semaines sans subir d’inconfort.

Microorganismes

Dans son dernier livre intitulé Plants: Why You Can’t Live Without Them, le Dr Wolverton explique que certaines études scientifiques ont démontré que les microorganismes entourant les racines des végétaux possèdent eux aussi la capacité d’éliminer les polluants de l’air. En fait, selon lui, les microorganismes associés aux racines – cette association est appelée rhizosphère – peuvent éliminer jusqu’à 65% des COV, alors que les feuilles des plantes absorbent et métabolisent le reste des substances qui polluent l’air.

Des recherches scientifiques récemment effectuées au Canada, en Australie et en France confirment les dires de M. Wolverton. Selon ces études, il semble que les microorganismes contenus dans le terreau et dans l’eau agissent aussi comme dépollueurs de l’air, parfois plus efficacement que les feuilles des plantes elles-mêmes.

Comme un fort pourcentage de la dépollution s’effectue dans la rhizosphère, par les microorganismes qui vivent en association avec les racines, M. Wolverton déconseille la culture des plantes d’intérieur dans du terreau. Il propose plutôt de disposer les végétaux dans des contenants remplis de billes d’argile, ce qui permet une bonne oxygénation des racines et des microorganismes qui y sont associés. D’autre part, les billes qui sont situées au fond des contenants trempent dans l’eau, assurant ainsi un apport constant du précieux liquide et d’éléments nutritifs aux plantes. Il semble que cette méthode de culture des végétaux, qui porte le nom d’hydroculture, permet d’augmenter l’efficacité de dépollution de 30 à 50%.

Les plantes et les microorganismes associés à leurs racines ont une faible capacité dépolluante dans les maisons et les édifices bien ventilés. Ainsi, les végétaux ont une efficacité maximale dans les villes où l’atmosphère est très polluée et dans les immeubles à bureaux étanches où l’on recycle une forte proportion de l’air vicié par souci d’économie d’énergie.

Dans la plupart des résidences situées dans les villes peu polluées, l’utilisation de matériaux non polluants lors de la construction ou de la rénovation ainsi qu’un bon système de ventilation (idéalement composé d’un échangeur d’air) permettent généralement de maintenir une qualité d’air acceptable.

Le top 5 des meilleures plantes dépolluantes à offrir en cadeau

1. Palmier areca

2. Figuier caoutchouc

3. Lierre commun

4. Lis de la paix

5. Pothos doré

PHOTO FOURNIE PAR BINNY BOTANICS
PHOTO FOURNIE PAR BINNY BOTANICS

PHOTO FOURNIE PAR BOTANIC
PHOTO FOURNIE PAR BOTANIC

PHOTO FOURNIE PAR CARAGH NURSERIES
PHOTO FOURNIE PAR CARAGH NURSERIES

PHOTO FOURNIE PAR PLANT CARE FOR BEGINNERS
PHOTO FOURNIE PAR PLANT CARE FOR BEGINNERS

PHOTO FOURNIE PAR PLANT CARE FOR BEGINNERS
PHOTO FOURNIE PAR PLANT CARE FOR BEGINNERS

Publicité
Publicité